Paris a jugé «inacceptable» la mise en cause de ses soldats par l’ambassadeur malien qui profère de «fausses accusations», a déclaré le cabinet de la ministre des Armées.
La France a estimé jeudi 27 février que la mise en cause du comportement de certains de ses soldats, accusés la veille par l’ambassadeur du Mali en France de «débordements» dans les quartiers chauds de Bamako, était «fausse, inacceptable et indécente».
«Plutôt que de véhiculer et de propager de fausses accusations, nous attendons de l’ambassadeur du Mali qu’il mobilise toute son action pour la mise en œuvre des décisions du sommet de Pau et la réussite de tous», a réagi le cabinet de la ministre des Armées dans une déclaration transmise à l’AFP, rappelant qu’il n’y a «quasiment plus de soldats français stationnés à Bamako» depuis août 2014.
«Problèmes»
Mercredi, l’ambassadeur du Mali en France Toumani Djimé Diallo avait dénoncé devant la commission défense du Sénat français les «problèmes» posés par la Légion étrangère sur le sol malien, en évoquant des «débordements» à Bamako.
Opération Barkhane
Mercredi soir, l’état-major français avait déjà réagi en assurant que les légionnaires n’étaient pas «stationnés à Bamako» et qu’ils n’avaient pas vocation à y aller.
Ils «n’ont ni quartier libre ni temps de repos hors des bases opérationnelles» de Barkhane, situées dans le nord du pays.
Les soldats de la Légion sont régulièrement déployés au Sahel dans le cadre de l’opération antidjihadiste Barkhane, qui mobilise actuellement 5.100 militaires français au Sahel.