Selon l’UNICEF, les virus respiratoires tels que la maladie à coronavirus (COVID-19) se propagent lorsque du mucus ou des gouttelettes contenant le virus pénètrent dans votre corps par l’intermédiaire de vos yeux, de votre nez ou de votre gorge. Le plus souvent, ce contact a lieu par les mains. Les mains sont également l’une des manières les plus courantes de transmettre le virus d’une personne à une autre. Durant une pandémie, le fait de se laver fréquemment les mains avec de l’eau et du savon fait partie des mesures les plus économiques, les plus faciles et les plus importantes pour prévenir la propagation d’un virus.
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Se laver les mains est l’une des mesures barrières contre le Coronavirus. Devant presque toutes les unités de travail et les supermarchés, les populations se sont appropriées le réflexe. Cependant, une question subsiste : que faire des eaux usées ?
« Imaginez combien de personnes ont laissé leurs microbes dans ce récipient. C’est bien parce que ça nous protège à l’intérieur, mais il ne faut pas que je me contamine aussi. On ne sait jamais », confie- Edouard gérant d’un supermarché à Boulkassoumbougou, en transportant le récipient rempli avec toute la délicatesse possible.
A l’opposé d’Edouard, Salif O. gérant d’une station d’essence Total, dit ne rien craindre pour ce qui est de la destination finale de l’eau qui a servi à se laver les mains. « En rejetant dans les caniveaux, c’est sûr que s’il y avait le virus, ça ne tardera pas à disparaître après un temps », martèle-t-il.
Ailleurs, au niveau de plusieurs autres structures et ménages, le rejet des eaux usées issues du lavage de mains dans la nature reste le mode privilégié.
« Chez nous, à la maison on utilise de l’eau simple avec du savon liquide puis après usage on la verse sur la voie. Je ne sais pas s’il faut y verser quelque chose avant de la jeter », affirme Rokia Samaké. Il y a donc un besoin de sensibilisation de la population au sujet de la gestion des eaux usées issues du lavage des mains.
Le Covid-19 est imprévisible. Et la vigilance doit être de mise dans la gestion des déchets et le nettoyage de l’environnement. De mauvaises pratiques en matière d’Eau, Hygiène et Assainissement, de prévention des infections entraînent de nombreuses conséquences, comme la propagation éventuelle du virus. Alors, il convient de mettre l’accent sur le sort réservé aux eaux usées issues du lavage des mains.
Il est plutôt recommandé par exemple dans une note d’orientation de l’Unicef en date du 14 mars dernier que « les eaux usées résultant du lavage des mains (…) doivent être recueillies et traitées en toute sécurité avec du chlore avant d’être redirigées vers les égouts ou vers un puits d’infiltration (à condition que la nappe phréatique se trouve à 1,5 m du fond du puits au minimum, à tout moment) ». Selon une étude publiée récemment par la revue Emerging Infectious Diseases, en plus de prouver que la distance de transmission du Covid-19 pourrait être de 4 mètres a aussi relevé que le virus a été retrouvé « dans les eaux souterraines ».
Paul Y. N’GUESSAN