Les ressortissants du Nord et ceux du Sahel Occidental ont signé le samedi 26 avril dernier un accord entre leurs deux organisations (COREN et CADSO). Par ce texte, les deux organisations s’engagent à faire front commun pour faire face aux problèmes de leurs localités, les zones arides et semi-arides.
C’était en présence du ministre de la Réconciliation Nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, du ministre de la Décentralisation et de la Ville, Ousmane Sy, du ministre de la Planification, de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara, du ministre des Affaires Religieuses et du Culte et de plusieurs autres personnalités de la République, dont l’ancien 1er Vice-président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, des anciens ministres et plusieurs députés.
D’entrée de jeu, le Président de la Commission technique a campé le décor: «nous partageons les mêmes espaces et les mêmes tares. C’est pourquoi nous nous sommes donné la main pour développer nos localités. Cela, pour éviter que les populations des zones arides et semi-arides vivent d’autres souffrances».
A son tour, le Président du COREN, Abdoulaye Albadia Dicko, a fait un rappel de l’historique de son organisation, qui existe depuis 1957 et regroupe 21 associations de cercles, regroupées au sein de 4 coordinations régionales, dont l’objectif est la paix et le développement des régions du Nord.
C’est pourquoi, profitant de cette tribune, il a invité ses frères en armes à s’inspirer de l’exemple de ceux de la diaspora de la région de Kayes pour transformer les acquis de la décentralisation en outil de développement, au lieu de s’en servir pour acheter des armes et freiner le développement de leurs régions. Selon lui, ce partenariat avec CADSO est un phénomène normal et naturel, car, a-t-il expliqué, ces deux entités ont beaucoup de choses en partage.
De son côté, le Président de CADSO, Gabounè Kéita, a indiqué qu’au vu de la dégradation de la situation sécuritaire, «il était devenu nécessaire pour nous de développer une stratégie efficace de communication, de sensibilisation et d’organisation des populations, pour leur permettre de faire face à toute menace». Car, a-t-il souligné, «les rebelles, une fois chassés des régions du Nord, viennent, dans leur fuite, se réfugier au Sahel Occidental, pour créer un nouveau champ de bataille, notamment dans le cercle de Niono».
Avant d’ajouter: «oui! Nous sommes prêts à signer, ce matin même, un partenariat avec le COREN et, demain, avec toute autre association apolitique ayant les mêmes objectifs de paix, de sécurité et de développement».
Youssouf Diallo