Après les phases de lancement, communales et régionales, voici le DIALOGUE INTER-MALIENS, SANS EXCLUSIVE NI EXCLUSION. À ce titre, comme l’a si bien exprimé le président de la Maison de la Presse dans son allocution, à l’occasion de la journée mondiale de la Liberté de la Presse, célébrée dans le monde, ce mercredi 3 mai, cette phase nationale du dialogue inter-Maliens qui débute ce lundi 06 Mai au CICB, est à booster. Dans ce sens, le président du Comité de Pilotage du Dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale, Monsieur Ousmane Issoufi MAIGA, est à saluer pour sa pondération, sa sagesse, son esprit modérateur et conciliateur qui ont permis d’arriver à ce jour de gloire pour les Maliens, seuls entre eux. Et surtout pour la confiance placée en nous journalistes, dans le but «d’apporter notre contribution au succès du Dialogue en cours».
À côté des maux recensés et exprimés par les populations, qui ont pour noms «la mauvaise gouvernance, les rebellions successives de 1963 à 2012, la mauvaise gouvernance, l’inadaptation des hiérarchies sociale par rapport à l’évolution de la société, le terrorisme, le crime organisé», entre autres, il faut ajouter tous ces sentiments étouffés en nous, ou jaillissant en chacun de nous, et qui ont beaucoup contribué à détériorer le tissu social. À en croire le gouverneur de Koulikoro, Colonel Lamine Kapory Sanogo dans son discours d’ouverture de la phase régionale à Koulikoro.
Raison pour laquelle, le Colonel Assimi Goïta a appelé de ses vœux ce Dialogue, pour solidifier l’unité nationale, dans la paix et le dialogue, la concorde et l’empathie, pour pouvoir accoucher de la réconciliation nationale, socle indispensable de la cohésion sociale maximale recherchée et de la durabilité du territoire malien. Son choix de confier ce travail exaltant à l’ancien PM, Ousmane Issoufi Maïga, n’est pas dénué de sens, pour qui sait les qualités de l’homme, et le profil qu’il dégage pour tous types de postes qui lui seraient confié. C’est pourquoi il a tenu à rappeler aux journalistes que nous sommes les enjeux liés à la couverture et à la bonne diffusion de l’information entourant tout le processus du Dialogue jusqu’à son achèvement. Pour l’essentiel, sachons que ce Dialogue qui vaut mieux que tous les accords signés jusque là et qui n’ont abouti à un seul semblant de pacification des espaces et territoires, des hommes et des femmes du Mali, pris dans l’engrenage du fait extérieur les visitant et les divisant : familles éclatées, groupes entiers de populations déplacées, des milliers de maliens réfugiés etc. Ce dialogue, selon le président Ousmane Issoufi Maïga, «doit aboutir à un instrument solide de construction d’une paix durable par et pour les Maliens». Pour lui, les Maliens doivent se regarder dans les yeux, pour se dire ce qui n’a pas marché. «Que tous les Maliens se réunissent, se parlent, et qu’ils proposent des solutions de sortie de crise qui sont endogènes, qui tirent leurs substances dans nos valeurs sociétales», recommande-t-il.
À cette phase nationale qui commence aujourd’hui, près de soixante organes de presse sont attendus pour couvrir l’évènement cinq jours durant. Pour rappel, l’objectif général de ce dialogue inter-Maliens est de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale. Notamment, instituer le cadre formel du dialogue inter-maliens ; identifier les sources des crises qui affectent le pays ; identifier les conditions de retour des réfugiés et des déplacés ; prévenir et gérer les conflits en valorisant les mécanismes endogènes de gestion pour la consolidation de la paix ; identifier les stratégies et les mécanismes de restauration de l’autorité de l’État dans la consolidation de la paix ; renforcer la confiance entre les populations et les Forces armées et de sécurité ; renforcer la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits ; et enfin, obtenir une compréhension commune des meilleurs choix relatifs aux attentes du Dialogue.
Ousmane Issoufi qui s’est montré satisfait de la présence massive des femmes et des jeunes, a insisté pour dire qu’ils «ont toujours été au rendez-vous des grands événements qui ont jalonné l’histoire du Mali. Leur contribution n’a, par ailleurs, jamais fait défaut à chaque fois que le pays a fait appel à eux».
Cette tradition de mobilisation des femmes et des jeunes sera encore au rendez-vous ce lundi, et durant cinq jours que va durer la phase nationale, du 06 au 10 mai 2024. Le président de la Communication du Comité de pilotage, Bandiougou Danté, a invité les médias à assurer leur mission de service public, car «personne ne sera chassé, mais pour les cérémonies d’ouverture et de clôture, laissons place à ceux qui ont été choisis non pas parce qu’ils sont les meilleurs, mais parce qu’il fallait choisir », a-t-il laissé entendre.
De leur côté, le service public assuré par l’ORTM, assure que le signal sera donné à tous les médias qui le souhaitent. Le studio Tamani et l’URTL ont également décidé de mettre un studio avec un signal free pour les médias. Le dialogue est donc bien dans sa phase finale, comme un TGV (train à grande vitesse), filant tout droit vers ses objectifs. On notera également que ce dialogue fait suite à la mise à fin des accords passés qui «devenaient un fardeau pour le Mali », selon le Matcl, Colonel Maïga. «C’est pourquoi nous devons aller à une solution malienne à la crise», a-t-il exhorté.
Au-delà du gouvernement et des organisations de la société civile, ce sont toutes les associations, institutions, ordres et personnes ressources qui sont appelés à se mobilise pour assurer au dialogue un plein succès.
Assimi Goita l’a compris, lui qui est à la base de cette initiative annoncée dans son discours à la nation du 31 décembre dernier et dans laquelle il indiquait que : « Capitalisant les avancées réalisées dans le cadre du processus de paix, et tirant les enseignements des défis qui subsistent, j’ai pris l’option de privilégier l’appropriation nationale du processus de paix, en donnant toutes ses chances à un dialogue direct Inter-maliens pour la paix et la réconciliation, afin d’éliminer les racines des conflits communautaires et intercommunautaires». C’est le point de départ de ce dialogue inter-Maliens qui tend vers sa fin, à compter de ce lundi.
Après l’installation du Comité de Pilotage le 05 février, il s’en est suivi l’organisation d’un atelier de validation des Termes De Référence (26-29 février), la remise du document des TDR au Chef de l’État le 04 mars, la tenue des phases communales du 11 au 14 avril, régionales (20, 21 et 22 avril), avec le District de Bamako, les 19 régions, les Ambassades et Consulats de la diaspora, ainsi que dans la «21ème région du Dialogue inter-Maliens», en les Universités de Bamako et Ségou.
Au cours de ces rencontres, chaque entité a pu exprimer ses idées, formuler des critiques et faire ses propositions. Aujourd’hui avec le démarrage de la phase nationale au CICB, le train arrive et entre en gare. Les contributions des chercheurs et des universitaires, journalistes, personnes ressources sont fortement attendues, pour permettre aux Délégués régionaux de valider le document final qui va retracer les moments forts de cette fusion des fils et filles de la Nation malienne, engagés sur une voie durable et allant sur les chemins de la paix entrevoir un Mali Kura qui s’annonce merveilleux pour tous.
Tel que le souhaite le Président de la Transition, chef de l’État, le Colonel Assimi Goïta, initiateur du dialogue inter-Maliens.
KML
Source : L’Aube