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Ouverture de la Session des assises militaires au titre de l’année judiciaire 2021: Le tribunal statuera sur trois affaires

Mercredi 10 novembre, l’ouverture des assises de la justice militaire au titre de l’année 2021 a eu lieu à Dar Salam. L’ordre du jour portait sur trois affaires : assassinats, viols, homicides. C’était en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, du ministre de la Défense et des anciens Combattants, du président du tribunal de la justice militaire, du Directeur de la justice militaire.  

Comme le dit Gandhi, « La véritable source de droit, ce sont les devoirs. Si tout le monde s’acquittait de ses devoirs, tous les droits seraient respectés : mais si négligeant nos devoirs, nous ne réclamons que nos droits, ils nous fuiront comme des feuilles fanées ; plus nous les poursuivons, plus ils s’éloigneront de nous.» Cette citation  montre qu’il faut une structure pour s’occuper  de la sanction des violences, puisqu’il y a et il y  aura toujours des situations de violation des droits de l’Homme. C’est pourquoi une loi sur le code de justice militaire a été créée en avril 1995 par la loi N°95-042/AN- RM, dont la relecture est en cours au regard de la situation. Sa vocation est de juger les infractions de droit commun commises par les militaires dans les services, casernes, quartiers, dépôts, navires et aéronefs ou autres établissements militaires, en bivouac ou en stationnement, et les infractions spécifiquement militaires, dans les ressorts judiciaires des Cours d’Appel de leur siège. Au Mali, il existe trois Cours : le tribunal militaire de Kayes, de Mopti et de Bamako.

Cependant, selon le président du tribunal de la justice militaire, « la présente session porte sur trois affaires, à savoir : une affaire d’assassinat, une affaire de viol, une affaire d’homicide, qui constituent toutes des infractions d’atteinte à l’intégrité  physique. Ensuite, le nombre d’accusés  est également de trois, dont deux présents et un absent, en tout cas pour le moment. Dans le contexte actuel de la transition où il n’y a pas de place pour l’impunité, chaque autorité, à quelque niveau que ce soit, doit jouer sa partition. C’est pourquoi la Cour d’Assises militaires que nous avons l’insigne honneur de préside ne ménagera aucun effort pour une application seine, rigoureuse, mais clairvoyante de la loi », a-t-il ajouté.

Il a été question de la carrière des magistrats dont le tribunal militaire souffre très largement, en raison certainement de la mutation du ressort d’une cour d’Appel à une autre, sans que le décret qui les nomme au niveau du tribunal militaire ne soit abrogé. Ainsi, selon le président du tribunal de la justice militaire, « certains dysfonctionnements du tribunal militaire doit être corrigés en faisant œuvre opportune de prendre toute la mesure qui s’impose en la matière. La Direction de la justice militaire étant différente du tribunal  militaire, il serait judicieux que celui-ci ait son  autonomie financière pour éviter qu’il aille, chaque fois que le besoin se fait sentir, taper à la porte de la division du personnel et de l’administration de la Direction de la justice militaire pour obtenir de quoi fonctionner », a-t-il laissé entendre.

Lansine Coulibaly

 

Source: LE COMBAT

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