Oumar Mariko, leader du parti SADI (3è force politique du Mali) s’est prononcé sur la politique que mène l’opposition guinéenne. Pour ce politique malien, révolutionnaire et panafricaniste, cette opposition dénonce chez le pouvoir ce qu’elle a comme attitude, soutenant qu’il existe au sein de cette coalition beaucoup de rigolos.
Mediaguinee : Que pensez-vous de la politique de l’opposition guinéenne ?
Oumar Mariko : L’opposition guinéenne, je ne la connais pas suffisamment. Je pense personnellement, par rapport au pouvoir, il y a des réactions qu’elle fait, qui sont justes. À mon avis, cette position me rappelle une partie de l’opposition malienne. C’est-à-dire que l’opposition républicaine et le pouvoir, c’est deux faces de la même médaille. Ce qu’elle critique chez le pouvoir, elle l’a en personne et il y a beaucoup de rigolos là-dedans. À mon avis, il faut aller au-delà de cette opposition et de ses méthodes de lutte. Il faut que le peuple de Guinée lui-même, reconnu comme étant un peuple rebelle et révolutionnaire, retrouve sa logique d’hier. Ce peuple de Guinée qui était si organisé que lorsque les Français sont venus pour dire que vous voulez la liberté ou vous voulez continuer avec nous dans la communauté franco-africaine, le peuple de Guinée a dit que nous voulons la Liberté, nous voulons l’indépendance. Et le peuple de Guinée a payé un lourd tribut pour avoir voulu son indépendance et sa liberté. Je veux que le peuple de Guinée, qui reconnaît le président Ahmed Sékou Touré comme l’homme de la situation, comme un anti-impérialiste, se retrouve dans ses œuvres, portées par son parti. Donc tous les révolutionnaires doivent s’y retrouver et travailler pour donner l’allant et l’élan qu’il faut à ce parti pour sortir le peuple de Guinée de la situation dans laquelle il se trouve. Ils pouvaient le faire avec d’autres partis politiques mais qui épousent la même thèse que le Président Ahmed Sékou Touré. Ce ne sont pas des leçons que je donne. On a travaillé à ce que tout le monde y gagne : les paysans, les différents mouvements, les ouvriers, les artisans, les dockers, qui ont payé à Sékou Touré sa caution pour qu’il soit député.
Propos recueillis par Marciré Camara
Source: mediaguinee