Plus de 100 jours sans nouvelles du juge de Niono, Soungalo Koné. Le fonctionnaire malien est aux mains des jihadistes avec le Commandant de la brigade de Guiré, enlevé en décembre dernier. Le gouvernement rassure, mais les familles des otages s’impatientent et demandent leur libération.
En visite à Ségou, dans le Centre du pays le week-end dernier, le Premier ministre a déclaré que « le juge de Niono Soungalo Koné va bien ». Mais Soumeylou Boubeye Maïga ne donne pas plus de précisions sur le lieu de détention de l’otage malien, ni les motivations de ses ravisseurs.
Soungalo Koné, juge à Niono, a été enlevé en novembre dernier à son domicile par des individus armés non identifiés. Il est actuellement en otage avec un autre fonctionnaire de l’Etat, Mamadou Diawara. Commandant de la brigade de Guiré, dans le cercle Nara, ce dernier a été enlevé le 18 octobre dernier alors qu’il était en mission.
Dans une vidéo publie en décembre dernier par le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, d’Iyad Ag Ghaly, Soungalo Koné et Mamadou Diawwara sont apparus affaiblis. Ils demandent au gouvernement malien de « négocier avec leurs ravisseurs pour leur libération ».
Plusieurs mois après, aucune nouvelle des deux fonctionnaires maliens.
A Bamako les proches du juge de Soungalo Koné se mobilisent pour sa libération. La semaine dernière, un meeting a réuni les militants du Syndicat Autonome de la Magistrature devant la Cour d’Appel de Bamako. Selon eux, c’est à l’Etat de réunir les conditions de sa libération.
Alou Badra Nanakassé, Syndicat Autonome de la Magistrature
Par ailleurs, six militaires maliens capturés après des attaques, sont apparus dans une vidéo du groupe jihadiste d’Iyad Ag Ghali. Ils ont été annoncés pour morts après un raid de la force Barkhane dans la région de Kidal vers la frontière algérienne dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier.
Un autre fonctionnaire de l’Etat, Amadou Djoum, avait été enlevé dans la région de Mopti par des hommes en armes en avril 2017. Plusieurs mois après, il a été libéré par ses ravisseurs. A ce jour on ignore les circonstances de cette libération.
Studio Tamani