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Otages : Iyad aurait touché une rançon de 10 millions d’euros

Les quatre ex-otages, dont le chef de file de l’opposition malienne et l’humanitaire française, ont recouvré leur liberté, jeudi 8 octobre, après plusieurs mois de négociations. Outre la libération de plus de 200 djihadistes en détention dans les prisons maliennes, le chef du GSIM (Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans), Iyad Ag Ghali aurait réclamé une rançon. Fixée, au départ à 2 millions d’euros, sous le régime IBK, la rançon serait passée à 10 millions d’euros, fin septembre.

 

Moins d’une semaine après la libération des quatre otages, les langues commencent à se délier. Selon nos informations, confirmées en partie par notre confrère « Jeune Afrique », la libération de Soumaïla Cissé, de la Française Sophie Pétronin et des deux Italiens, Nicola Chiacchio et Pier Luigi Maccali, par le GSIM, est le fruit de longs mois de négociations.
Les choses commencent en août dernier. Après plusieurs changements d’interlocuteurs et de médiateurs, la rançon aurait été fixée à 2 millions d’euros.

Iyad fait monter les enchères

Mesurant l’enjeu politique, que représente la libération de Soumaïla Cissé pour le régime IBK d’alors, aux abois, et de Sophie Pétronin pour le président Macron, en quête d’un hypothétique second mandat, le chef du GSIM fait monter les enchères.
Outre la libération de ses 204 djihadistes détenus dans les prisons maliennes, le chef du GSIM réclamerait, désormais, une rançon de 10 millions d’euros.
IBK et Macron, son homologue français, seraient d’accord. Le versement de la rançon et la libération des otages étaient prévus pour fin août.
Mais le 18 août 2020, coup de théâtre : IBK est renversé par les militaires. Conscients des bénéfices qu’ils pourraient tirer de la libération de ces otages, sur le plan international, la junte militaire reprend les choses en main.

Le président et le vice-président de la transition à la manœuvre

Investis, le 25 septembre, Bah N’Daou et le colonel Assimi Goïta, respectivement, président et vice-président de la transition, relancent l’opération. La rançon est payée.
Inculpés de « terrorisme », 180 djihadistes purgeant leur peine dans les prisons maliennes sont libérés. C’étaient les 03 et 04 octobre derniers.
Constatant l’absence à l’appel de 24 de ses meilleurs combattants à l’appel, le chef du GSIM réclame leur libération. Parmi eux, ceux qui ont fomenté l’attaque de l’hôtel Radisson Bleu, en 2015, en plein cœur de la capitale ; mais aussi, ceux de l’hôtel Splendid et du Café Cappuccino à Ouagadougou en janvier 2016.
Ces 24 terroristes supplémentaires sont libérés. Et acheminés sur Tessalit par avion. La suite, on la connaît. Jeudi 08 octobre, les quatre otages sont remis aux autorités maliennes.

La vie de Soumaïla Cissé n’a pas de prix

Jusqu’au moment où nous mettions sous presse, ni l’Elysée, ni les autorités maliennes n’ont confirmé, ni infirmé l’information sur le paiement d’une rançon. Encore moins son montant.
« Bien évidemment, un certain nombre de personnes peuvent mettre en cause, aujourd’hui, les conditions dans lesquelles ces libérations ont été obtenues. Mais la vie de Soumaïla Cissé n’a pas de prix », rappelle Me Mamadou Ismaël Konaté, ancien ministre de la Justice d’IBK, pour mettre fin à la polémique sur le versement d’une rançon.
Affaire à suivre donc et à rattraper !

Oumar Babi /Canard Déchaîne

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