Dans le cadre de sa traditionnelle campagne de sensibilisation, l’Agence Dion Communication, en partenariat avec la Société Somilo Gounkoto, a organisé une semaine d’actions du 20 au 26 mai 2019, dans le Cercle de Kegnèba, Région de Kayes. Malgré les dispositions prévues par le code minier de 2012, l’exploitation artisanale de l’or se développe de manière informelle et anarchique. L’orpaillage traditionnel occupe, dans notre pays, des centaines de milliers d’opérateurs maliens et de toutes les nationalités de la Sous-région.
Cependant, certains de ces opérateurs utilisent des produits chimiques toxiques et dangereux pour l’existence même des populations locales et l’avenir des terres et de l’Agriculture. La situation est à tellement préoccupante que les autorités compétentes sont sans cesse interpellées sur le sujet.
En fait, pour des raisons liées au seul appât du gain, des opérateurs étrangers et maliens recourent à l’usage de produits toxiques et dangereux (cyanure, mercure) sans tenir compte des normes d’hygiène et de sécurité en vigueur. Or, la loi n°2012/015 du 27 février 2012 du Code minier en République du Mali n’autorise que trois modes d’exploitation des ressources minières. A savoir : « L’exploitation artisanale (traditionnelle ou mécanisée), l’exploitation en petite mine et l’exploitation industrielle ». Donc, ici, pas question d’usage de produits chimiques toxiques et dangereux pour la santé des Humains et des animaux. Des produits qui sont aussi dangereux à long terme sur l’environnement que sur l’Agriculture.
Certes, l’exploitation artisanale mécanisée des substances minérales est autorisée par Arrêté ministériel des Mines. Mais, cette autorisation n’est attribuée qu’à des «personnes physiques de nationalité malienne» ou «à des personnes morales dont le capital social est exclusivement détenu par des Maliens». De ce fait, dans l’esprit strict des textes et conventions prévus par la CEDEAO et l’UEMOA, nos décideurs politiques pourraient interpeller ces opérateurs étrangers et maliens utilisateurs de ces produits toxiques pour les amener à recadrer rapidement leurs activités minières dans le strict respect des lois et règlements en vigueur dans notre pays.
K.D
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ORPAILLAGE PAR DRAGAGE
Que de méfaits sur l’environnement !
L’orpaillage est une activité d’extraction de l’or réalisée dans les aires primaires, alluvionnaires et éluvionnaires reposant sur une exploitation artisanale.
Toutefois, avec les moyens modernes, il est pratiqué de nos jours sous la forme essentiellement mécanisée. Tout est en fonction maintenant des procédés et équipements mis à la disposition des orpailleurs par leurs employeurs sur les sites. Dans notre pays, l’autorisation d’exploitation artisanale donne à son détenteur, dans les limites de son périmètre et jusqu’à 15 mètres de profondeur, un droit spécifique d’exploiter les substances pour lesquelles le permis lui est délivré. Cela, selon les méthodes ou procédés artisanaux ou mécanisés utilisés.
Avec la variation en hausse des prix du métal jaune sur le marché mondial, les orpailleurs se concentrent de plus en plus sur les sites exploités par les sociétés minières en y employant des méthodes et techniques modernes comme «des broyeurs, détecteurs de métaux, minage aux explosifs. Ce, sans souci pour les règles et normes hygiéniques et sécuritaires.
C’est dans ce contexte qu’intervient l’opération par dragage qui n’est pas également sans conséquences désastreuses. Surtout que nos orpailleurs ne réhabilitent point leurs sites exploités et ne songent guère à la réparation des préjudices causés au finish. Ce qui requiert la multiplication des campagnes d’informations, d’éducation et de sensibilisation au plan à la fois socioprofessionnel que citoyen en direction des orpailleurs utilisateurs de drague.
K.D
Source: L’Observatoire