La Charte de la transition, dans son article 6 stipule : « Le mandat du président de la transition prend fin après l’investiture du président issu de l’élection présidentielle.»C’est dire que la réussite de cette transition dépendra de la bonne organisation des échéances électorales à venir, particulièrement l’élection présidentielle qui doit être obligatoirement crédible, fiable, transparente et libre. Aussi doit-elle avoir lieu à bonne date et avec des résultats qui ne souffriront d’aucune contestation au sein de la classe politique.
Pour réussir cette mission, le président de la transition, Bah N’Daw, et son Premier ministre, Moctar Ouane, ont fait appel au lieutenant-colonel de gendarmerie Abdoulaye Maïga pour diriger le département en charge de ce processus. Il s’agit du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, chargé de l’organisation des élections au Mali.
Au regard de son expérience, ces missions ne sauraient être au-dessus de la capacité du numéro trois du gouvernement. Très humble, discret, mais gros travailleur, le lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga a laissé sa marque partout où il a servi, surtout au sein de la CEDEAO où il était récemment en service précisément à la Direction de l’Alerte Précoce en qualité d’officier chargé de Programme et d’Analyste en charge du terrorisme, de l’extrémisme violent et de la sécurité maritime.
Le profil type !
L’un des obstacles pour la tenue des prochains scrutins électoraux sur l’ensemble du territoire national reste toujours l’insécurité. Mais ce qui est sûr, c’est que l’apport du lieutenant-colonel sera exceptionnel sur le terrain aux côtés de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile, le col. Modibo Koné. Son profil le prouve suffisamment. Le nouveau ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est un docteur en Sécurité internationale et Défense. Un diplôme qu’il a obtenu depuis 2011 à l’École doctorale de droit (Université Jean Moulin, Lyon, France).
En plus de son Master 2 professionnel en Droits de l’homme et Droit international humanitaire en 2008 à l’Université d’Évry Val d’Essonne, Évry, France), le lieutenant-colonel a aussi un Master 2 en Recherche en sciences politiques, option sécurité internationale et de défense (2007) à l’Université Jean Moulin. Il est aussi spécialisé en Études stratégiques et politiques de défense depuis 2006 à École des Hautes Études Internationales, Paris en France. Toute chose qui fera du diplômé en Diplomatie-Droit International (2005), École Nationale d’Administration, Alger (Algérie) et du Cour Supérieur de Gendarmerie (2010), École des officiers de Gendarmerie (Bamako, Mali), la personne capable de relever les défis de l’heure. Mais ce qui est évident, c’est que les attentes du peuple malien du lieutenant-colonel sont énormes et multiples.
Ainsi pour gagner ce pari, le lieutenant-colonel Maïga doit se mettre à la tâche. Il s’agira pour lui de prendre langue avec l’ensemble de la classe politique pour discuter ce qu’il y a à améliorer dans le système électoral. L’objectif étant d’avoir un consensus à temps autour du processus, surtout le fichier électoral, ainsi que le code électoral et son respect sur le terrain par les futurs candidats et leurs militants, le nouveau ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation doit inclure les partis politiques et les organisation de la société civile dans toutes les prises de décisions concernant les élections générales à venir.
Ousmane BALLO
Source : Ziré