Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, a rencontré hier les représentants des organisations de la société civile pour faire le point des préparatifs des élections communales et régionales prévues pour le 25 octobre prochain.

Au cours de la rencontre, le département a présenté la situation des candidatures enregistrées à la date du 10 septembre passé. En ce qui concerne les élections communales, les candidatures déposées sont au nombre de 3324, réparties dans les huit Régions et le district de Bamako. A ce niveau, il est à constater que la commune de Tombouctou n’a pas encore fourni de listes. Il n’y a pas également de candidature déclarée à Abeibara et Tin-Essako dans la région de Kidal. Pour la commune de Kidal proprement dite, on recense seulement une liste indépendante et celle d’un parti. S’agissant des élections régionales, il y a eu 35 listes déposées dans le district de Bamako et les Régions, sauf celle de Tombouctou.
Dans son intervention, le Délégué général aux élections, le général Issiaka Sangaré a annoncé que sa structure est prête à publier la liste de 7 141 855 électeurs recensés et qui sont répartis dans 21 471 bureaux de vote à travers le pays. Quant au président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamouténé, il a informé que les démembrements de la structure sont présents dans tout le pays, à l’exception de la région de Kidal. Mais il n’a pas donné plus de détails sur cet état de fait.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a précisé que la rencontre avait pour but de permettre à la société civile de se prononcer sur l’état d’avancement des préparatifs des élections communales et régionales du 25 octobre. A ce propos, une partie des intervenants a proposé le report de ces élections en attendant que la paix, la stabilité et la sécurité reviennent dans le pays. D’après eux, il faut penser à l’intérêt supérieur du pays avant toute chose.
Par contre, une autre partie de la société civile a souhaité le maintien des élections à la date du 25 octobre. Ils ont estimé qu’après trois reports, il n’est pas opportun de décaler encore les élections surtout quand on ne sait pas à quel moment le pays sera totalement stable et sécurisé. Les partisans du maintien ont aussi développé d’autres arguments en prenant l’exemple sur le Nigéria qui est arrivé à organiser les élections, malgré la menace persistante du groupe terroriste Boko haram.
En réaction, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation dira que toutes les propositions sont les bienvenues et qu’il appartiendra au gouvernement de prendre une décision finale.
M. KÉITA

source : Essor