La candidature du Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2026 a reçu le soutien de la Ligue arabe lors de son 29e sommet qui s’est tenu, dimanche 15 avril, à Dhahran, en Arabie saoudite. Dans un communiqué émanant de la réunion, les 22 leaders arabes apportent un soutien infaillible à la candidature du Royaume chérifien.
Un soutien unanime. C’est ce que promet le 29e sommet arabe, qui a lieu dans la ville saoudienne de Dhahran, à la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football.
C’est le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, qui a révélé la bonne nouvelle en annonçant que le 29e sommet arabe soutient, à l’unanimité, à la candidature du Maroc à l’organisation de la Coupe du monde 2026 de football.
Le chef de la diplomatie marocaine, qui s’exprimait devant la presse à l’issue des travaux du Sommet arabe, a fait savoir que « le Sommet a affirmé, à l’unanimité, son soutien à la candidature du Royaume du Maroc à l’organisation du Mondial 2026 et appelé tous les États à apporter un soutien total et un appui sans faille à cette candidature ».
La décision du conseil de la ligue des États arabes de soutenir la candidature marocaine à l’organisation du Mondial 2026 «confirme les relations étroites et les nombreux liens qui unissent les États arabes et vient les renforcer et les consolider, pour servir leurs intérêts et réaliser leurs vœux et leurs espoirs».
Le 29e sommet arabe s’est tenu avec la participation de SAR, le Prince Moulay Rachid, qui a représenté SM le Roi Mohammed VI. Le sommet a connu la participation de plusieurs Rois, Princes, chefs d’État et de gouvernement et représentants des États arabes, mais aussi les représentants et les responsables de différentes organisations internationales et régionales.
Candidat à l’organisation du Mondial de football, qui accueillera en 2026 48 sélections, contre 32 actuellement, le royaume devrait pouvoir compter également sur la majorité des fédérations du continent.
Selon les estimations les plus sérieuses, dont celle récemment publiée par la BBC, au moins 49 des 54 votants ont déjà l’intention de se prononcer en faveur du Maroc, qui a prévu un plan de dépenses de 12,8 milliards d’euros s’il est désigné.
Outre le Liberia, plusieurs pays anglophones, tels le Botswana, le Ghana, l’Ouganda et le Nigeria, ont publiquement annoncé leur choix en faveur du dossier marocain. Et l’Algérie, rival régional, a entériné son soutien au Maroc, le 5 avril dernier, par la voix du président Abdelaziz Bouteflika, imitant la Tunisie, l’Égypte et la Guinée-Bissau.
Ahmad Ahmad, le président malgache de la CAF, ne cache pas, en privé, que le ralliement de la totalité des pays africains est envisageable. L’instance qu’il préside a d’ailleurs officiellement annoncé son soutien au Maroc.
En plus du continent, plusieurs pays d’Asie sont aussi du côté du Maroc.
Primo, parce qu’ils s’identifient en son football, et secundo ils tiennent avec lui d’importants partenariats footballistiques.
Les pays de l’Amérique du Sud soutiennent également le Maroc pour d’autres raisons, notamment leurs rancunes avec les États-Unis. Cette dernière avait ouvert les portes à la FIFA pour sa campagne anticorruption, qui a engendré l’emprisonnement de plusieurs de leurs dirigeants importants.
Dans l’UEFA, les pays de l’Europe de l’Est, sous la tutelle de la Russie, qui pour des différends politiques historiques avec les États-Unis ont décidé de donner leurs voix au Maroc, outre la France et la Belgique pays ayant des relations étroites avec le royaume.
Pour rappel, le Maroc a présenté le 17 mars dernier à Casablanca les grandes lignes de son “Bid book”, son dossier de candidature pour l’organisation de la Coupe du monde de football en 2026.
Il s’agit de la cinquième candidature du pays, après celles de 1994, 1998, 2006 et 2010 toutes non-concluantes. Le Maroc est ainsi en lice pour devenir le deuxième pays africain à accueillir l’épreuve phare de la Fifa, après l’Afrique du Sud en 2010.
Organisation et rénovation rimeront avec construction, puisque le Maroc prévoit un investissement de 3 milliards de dollars, sur un budget total alloué à l’organisation de ce Mondial de 15,8 milliards de dollars, pour les stades et infrastructures sportives nécessaires à la Coupe.
Parmi les infrastructures nécessaires pour accueillir les équipes du monde entier, le Maroc mise sur la rénovation, la poursuite des travaux ou la construction de 14 stades, dont 12 seront sélectionnés par la Fifa si la candidature du royaume est retenue.
En tout, 12 villes ont été sélectionnées pour abriter les matchs de la compétition : Casablanca, Rabat, El Jadida, Tanger, Tétouan, Oujda, Nador, Marrakech, Ouarzazate, Agadir, Fès et Meknès.
Dans le détail, 5 stades seront rénovés ou verront une hausse de leur capacité d’accueil. Il s’agit des stades de Marrakech, Agadir, Fès, Tanger et Rabat.
4 stades seront non modulaires : Casablanca (I et II), Oujda et Tétouan. Enfin, 5 stades seront modulaires, c’est-à-dire que les techniques de construction permettront de réduire leur capacité après l’organisation de l’événement. Il s’agit des stades de Meknès, El Jadida, Nador, Ouarzazate et Marrakech II.
Le dossier de candidature du Maroc 2026 comprend également les engagements du Chef du gouvernement, des ministres concernés, du comité de candidature, des maires des villes désignées pour l’accueil des compétitions.
La tâche du Maroc ne sera pas aisée devant le trio nord-américain : États-Unis/ Canada/ Mexique qui ont déposé une candidature commune.
Le nom du pays hôte de la Coupe du monde 2026 sera officiellement annoncé le 13 juin en Russie, la veille du Mondial 2018. La désignation ne se fera plus par le vote du Comité exécutif de la FIFA. L’heureux élu sera choisi par les fédérations membres de l’instance dirigeante du football mondial.
Par Mohamed D. DIAWARA
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