Orange a fait du continent africain sa principale terre d’expansion en dehors de France. L’opérateur a trouvé hier un accord pour s’implanter au Libéria via le rachat de l’activité locale de Cellcom. Les modalités financières n’ont pas été communiquées. Dans la nuit, l’indien Bharti Airtel a révélé que le groupe français allait lui racheter ses filiales en Sierra Leone et au Burkina Faso, qui ont réalisé ensemble quelque 275 millions d’euros de revenus sur leur dernier exercice. Le montant final de la transaction sera fondé sur les résultats des deux entités lors de l’exercice clos le 31 mars prochain. Il représentera un multiple de 7,9 fois leur EBITDA. La finalisation des opérations reste soumise à l’avis des autorités compétentes.
Pas le Tchad, ni le Congo Brazzaville et le Kenya
En revanche, Orange ne rachètera pas les filiales d’Airtel au Congo Brazzaville et au Tchad, qui faisaient partie des négociations initiales entamées en juillet. Le groupe va en outre quitter le Kenya, un pays dont le développement ne cadre pas suffisamment avec les exigences d’Orange. Le quotidien local ‘Nation’ a révélé que l’autorité en charge de la concurrence avait validé l’accord signé en novembre entre le français et le fonds Helios pour la reprise de 70% de Telkom Kenya.
Orange est désormais présent dans de nombreux pays africains : Egypte, Tunisie, Maroc, Guinée-Bissau, Sénégal, Guinée, Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Cameroun, Centrafrique, République Démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Botswana, Madagascar, Maurice et donc Sierra Leone et Burkina Faso. L’Irak, le Liban, la Jordanie et Wallis et Futuna sont aussi rattachés à la division Afrique Moyen-Orient du groupe. En 2014, la division avait réalisé 5,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, en hausse de 7%, et comptait 110 millions de clients.
Source : boursier