Mardi 30 octobre 2018, la police nigériane a tiré à balle réelle sur des manifestants pacifiques réclamant la libération d’Ibrahim Zakzaky emprisonné depuis décembre 2015.
Depuis samedi dernier, nous savons que le mouvement islamique du Nigéria (IMN), mouvement de soutien à Zakzaky, a entamé une série de manifestations réclamant sa libération. Des manifestations qui ont de tout temps chaviré en carnage par le fait que la police ne ménage aucun effort pour ouvrir le feu sur les manifestants. Aux dires d’Ibrahim Musa, porte-parole du mouvement, « Alors que nous marchions vers le centre-ville des policiers armés et d’autres forces de sécurité ont tiré à balles réelles et des gaz lacrymogènes sur nous ». À l’occasion de ce drame, ce mardi, le porte-parole dit avoir ignoré encore le nombre de blessés et de morts. Toutefois, des reporters de l’AFP décrivent l’intervention de la police comme une riposte contre les jets de pierres des manifestants sur le barrage des policiers tentant de stopper leur marche. Selon cette source, 6 blessés auraient été urgemment transportés à l’hôpital. Rappelons qu’au cours des événements du samedi, les personnes ayant péri sont au nombre de six (6). Notons que l’armée ne nie pas les faits et déclare avoir tué trois (3) samedi et trois (3) le lundi. À leurs dires, les manifestants avaient ouvert le feu sur leur position. Chose que dément l’IMN qui soutient que l’armée a ouvert le feu sur des manifestants pacifiques et tué 21 personnes le lundi dernier. Cette situation constitue aux yeux des organisations de défense des droits de l’homme une atrocité contre les droits de l’humanité. Les organisations de défense des droits de l’homme déplorent la disparition de plus de 300 chiites durant ces différentes sorties des partisans de ce prisonnier. Rappelons que les partisans de Zakzaky ont multiplié ces derniers mois des manifestations ayant toujours été réprimées. Il convient également de noter qu’Ibrahim Zakzaky est opposé à l’autorité d’Abuja et aurait l’intention de créer un État islamique chiite dans un pays à majorité sunnite.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays
