Dans le cadre de la préservation de notre culture, permettez-moi de rappeler l’importance de la langue, élément essentiel de la culture au service de la démocratie et du développement.
Je ne parle pas en tant que connaisseur de quoi que ce soit mais humble citoyen qui veut contribuer en donnant son point de vue comme tout autre citoyen de ce pays. C’est aux bâtisseurs de les juger.
L’étude de nos langues nationales étant souvent évoquée comme nécessaire, nous commande d’être vigilant au départ d’un Mali nouveau. Chaque mot de notre langue a toujours exprimé une idée précise, désigné un objet précis, décrit un geste ou un comportement précis. Notre langue, c’est nous-mêmes.
Dans les élections, le vote, parler de « kalafili » est une erreur.
– « kalafili » ou plutôt « moussorofili » : C’est choisir seulement dans un jeu de jeunes filles au clair de lune (le guélé). La fille jette son mouchoir sur le garçon qu’elle choisit.
Mais dans les choses sérieuses comme le mariage, la guerre, le choix d’un chef bref le devenir de la nation comme les élections. On prend le « kala » pour choisir. C’est « kalata ».
Le « kala » est ce qu’il y a d’important dans tout, ce qui est essentiel dans tout.
Donc dans les élections, le vote nous devons tous dire « kalata ».
Il est temps d’être vigilant car on va vers l’écriture de nos « pouvoirs et savoirs » « Seko ni Donko ».
Pensons au sens des mots. C’est mon humble point de vue. Le Mali nouveau exige de nous, le regard dans la même direction, la cohésion, la précision et la clarté dans la parole et l’action.
Bonne compréhension
Békaye DIARISSO
Enseignant à la retraite
Daoudabougou, Bamako.
ESSOR