Pour répondre à l’appel de la France, la Suède, n’étant pas membre de l’OTAN, avait annoncé en mars 2020 son dessein de participer à Takuba. Le Parlement suédois avait, de ce fait, donné son feu vert, en juin, pour l’envoi de 150 hommes avec un renfort possible de 100. Le mandat s’achève le 31 décembre 2021. Composée d’unités d’élite, cette force vise à former les FAMa et à élargir la participation de lutte antijihadiste menée par la France depuis plusieurs années au Sahel.
« La majeure partie de notre force est désormais au Mali », a confirmé, à l’AFP, un porte-parole de l’armée suédoise vendredi soir. Cette force suédoise, avec ses trois hélicoptères Blackhawk, sera basée à Ménaka, dans le Liptako malien où sont concentrés plusieurs groupes djihadistes liés à l’État islamique au grand Sahara (EIGS) et à Al-Qaïda. L’arrivée de ces hélicoptères lourdement armés était très attendue par l’armée française qui fait face à un ennemi mobile couvrant une grande zone de sahel. « La tâche principale des forces spéciales suédoises est d’agir en tant que force de réaction rapide lorsque quelque chose se produit. Sinon, notre objectif est d’assister, de conseiller et d’accompagner les forces de sécurité maliennes », a expliqué, dans un communiqué, le général Anders Löfberg, chef des forces spéciales du pays nordique. Le pays nordique était déjà présent au Mali via la force onusienne de la Minusma, avec 215 militaires.
Soulignons que jusqu’ici, deux autres pays européens avaient intégré la force Takuba : la République Tchèque et l’Estonie. Et en dépit de la présence de Barkhane, des 13 000 soldats de la Minusma (la mission de maintien de la paix de l’ONU) et de la Force conjointe du G5 Sahel, les pays sahéliens subissent des attaques djihadistes fréquentes et meurtrières.
Cheickna Coulibaly