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Opération «Barkhane»: lancement officiel à N’Djamena le 1er août 2014

Elle installera quatre bases principales à N’Djamena (Tchad), Niamey (Niger), Gao et Tessalit (Mali) et des forces spéciales prédisposées au Burkina Faso

base camp militaire français barkhane kidal

La date du 1er août 2014 a été retenue pour le lancement officiel à N’Djamena (Tchad) de l’Opération « Barkhane », après l’annonce de la fin de Serval. Avec un effectif de 3000 militaires, la nouvelle configuration de l’armée française au Sahel comptera 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones. En outre, elle installera quatre bases principales à N’Djamena (Tchad), Niamey (Niger), Gao et Tessalit (Mali) et des forces spéciales prédisposées au Burkina Faso. Depuis plusieurs années, le septentrion malien était devenu le nid des narcotrafiquants, des terroristes, des jihadistes et des groupes armés indépendantistes. Ces forces du mal ont profité du coup d’Etat perpétré par le capitaine Amadou Haya Sanogo, le 22 mars 2012 pour occuper les 2/3 du territoire national.L’occupation a provoqué le déplacement des centaines de milliers de nos compatriotes vers le sud et les pays voisins. Fin décembre 2012 -début janvier 2013, les terroristes du Mujao, d’Aqmi, d’Ansar Dine, du Mnla ont intensifié leur mouvement vers Konna, le centre du pays. L’objectif prendre la Venise malienne, la ville de Mopti via Sévaré et ensuite descendre sur Bamako, la capitale. C’est dans cette progression que l’Opération Serval a été lancée le 11 janvier 2013, suite à l’appel du président Dioncounda Traoré et l’aval de l’Onu pour stopper l’avancée des terroristes. Pendant les 12 premiers mois de Serval, la France a engagé sa plus grosse opération militaire depuis 50 ans, en déployant 4500 militaires. Elle était venue en appui à l’armée malienne, avec le soutien des soldats tchadiens. Sur le terrain, toujours pendant les 12 premiers mois, l’Opération Serval a détruit plus de 160 bâtiments et dépôts logistiques, 120 véhicules appartenant aux groupes terroristes et plus de 20 tonnes de nitrate d’ammonium. Elle a saisi 220 tonnes de munitions et plusieurs centaines d’armement. L’opération a été baptisée «Serval » du nom d’un mammifère carnivore, originaire d’Afrique, appartenant à la famille des félins.

Bienvenue « Barkhane »
La fin de l’Opération Serval a été annoncée le 13 juillet 2014 par le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian. Elle est remplacée par ‘’Barkhane’’, le nom du code de la nouvelle opération française dans le Sahel. Elle va poursuivre la lutte contre le terroriste dans le Sahel, avec une dimension régionale. L’état-major de l’Opération Serval a commencé à être basculé vers N’Djamena pour le compte de l’Opération Barkhane. Signalons que ‘’Barkhane’’ est un nom d’origine iranienne. Elle désigne une dune de la forme d’un croissant allongé dans le sens du vent. Elle naît là où l’apport de sable est faible et sous des vents unidirectionnels. L’Opération ’’Barkhane », qui sera officiellement lancée le 1er août 2014 au Tchad, est presque née au Mali avec la fin de Serval. Elle concerne 5 pays du Sahel en plus de la France. Il s’agit du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad. L’Opération ’’Barkhane » mettra fin aussi à l’Opération l’Epervier de la France au Tchad. Elle fusionnera tout simplement le dispositif Serval au Mali, l’Epervier et le Sabre déployés au Tchad et au Burkina Faso. Le commandement de l’Opération Barkhane sera sous les ordres du général Jean-Pierre Palasset. Il a commandé les forces françaises en Afghanistan (2011-2012). C’est encore lui qui a dirigé la force française Licorne en Côte d’Ivoire (2010-2011), déterminante dans la chute de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.

Les bases de l’Opération Barkhane
La nouvelle force française dans le Sahel intégrera quatre bases régionales. Il s’agit d’un groupement tactique désert à Gao (Mali) ; un autre à N’Djamena (Tchad) avec les forces aériennes; des forces spéciales à Ouagadougou (Burkina Faso), et un pôle de renseignement à Niamey (Niger), a indiqué le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian.

Au Mali: Dans le dispositif de l’Opération Barkhane, la France aura une base militaire à Gao, un groupement tactique désert. Elle va contenir un millier d’hommes. A la frontière algérienne aussi, précisément à Tessalit, Barkhane disposera d’une autre base avancée temporaire. Elle doit être dotée de petites unités. « Ce seront des petites unités (30 à 50 personnes) susceptibles de pouvoir accueillir une opération si nécessaire. Tout cela en étroite intelligence avec les gouvernements concernés», a expliqué le ministre Jean-Yves Le Drian, rapporté par Le Parisien. La signature du traité de coopération en matière de défense, signé le 16 juillet 2014 entre le ministre de la Défense du Mali, Bah N’Daw et son homologue Français, Jean-Yves Le Drian, permettra de matérialiser l’installation de ces bases militaires dans le cadre de l’Opération Barkhane.

Au Burkina Faso : Dans le pays des hommes intègres, les forces spéciales de l’Opération Barkhane seront prédisposées et prêtes à agir à tout moment.

Au Tchad : C’est chez le président Deby que le commandement de l’Opération Barkhane sera basé après le transfèrement de celui de Serval. La capitale tchadienne sera en quelque sorte le cerveau de Barkhane. Elle y accueillera le poste de commandement interarmées de théâtre (PCIAT). Le Tchad doit disposer également de deux bases, dont un groupement tactique désert et une autre avancée dans le nord du Tchad. L’effectif du de l’Opération Barkhane dans ce pays avoisine les 1200 éléments. C’est également au Tchad que se trouve la principale base aérienne française, avec ses Rafales et Mirages 2000, des hélicoptères Puma, ainsi que des avions pour les transports et le ravitaillement en vol.

Le Niger: Avec la nouvelle configuration de l’armée française au Sahel, le Niger sera un « pole renseignement ». En outre, la base aérienne de Niamey abritera trois drones non armés (deux Reaper et un Harfang), des avions de renseignement ainsi que, parfois, des avions de chasse. La France devrait en outre disposer d’une base avancée dans la région de Madama, près de la frontière avec la Libye. En termes d’éléments, le Niger disposera d’environ 300 hommes.

En résumé, l’Opération qui va durer longtemps aura un effectif de 3.000 militaires, elle disposera de 20 hélicoptères, 200 véhicules blindés, 10 avions de transport tactique et stratégique, 6 avions de chasse et 3 drones, repartis sur quatre bases militaires de N’Djamena (Tchad), Niamey (Niger), Gao et Tessalit (Mali) et des forces spéciales prédisposées au Burkina Faso.

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