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Opération Barkhane : la mission au cœur d’un débat au Sénat français

Alors que des citoyens maliens jugent inefficace l’Opération Barkhane pour demander son retrait dans le pays, le Sénat français envisage en février prochain un débat sur le sujet. Dans le même mois, des pays européens tiendront une rencontre sur ladite mission contre le terrorisme au Sahel.L’intervention militaire française, Serval devenue plus tard Barkhane pour le Sahel contre le terrorisme depuis quelques années est décriée au Mali comme au Niger. Avec ses plus de 5 000 hommes, la mission fête ses huit ans d’intervention.  Huit ans d’engagement et d’efforts qui peinent à porter ses fruits, aux yeux de certains individus ne cessant de se mobiliser contre la présence militaire française au Mali. A cet effet, des organisations de la société civile voulaient lors de ce 20 janvier, date de la création de l’armée malienne, manifester encore contre l’Opération Barkhane. Dans leur discours, elles accusent la France d’être catalyseur et d’entretenir la division en vue de créer une situation de chaos dans le but de profiter de nos richesses naturelles.

Des déclarations contraires sont tenues et soutenues des responsables militaires français lors de leur audition à l’Assemblée nationale et au Sénat.  Selon des sources, tout n’est pas parfait, a estimé le commandant de Barkhane, mais leur intervention fait des effets. Selon lui,  grâce à une coopération avec les forces armées maliennes (FAMa) et nigériennes (FAN), et les alliés européens de la France, engagés au sein de la force « Takuba », ils ont frappé durement et de désorganiser l’organisation terroriste « EIGS ». Pour davantage aborder ces questions, la commission Défense du Sénat se tiendra en février prochain une séance publique avec le Gouvernement.

Par ailleurs l’opinion publique française en majorité veut aussi le retrait des troupes françaises au Sahel. A ce jour, plus de 50 soldats français ont perdu à la vie dans la zone. Si les deux peuples sont d’avis pour la fin de l’intervention au Mali ou au Sahel, les autorités politiques pensent le contraire. Au Mali, sans équivoque les nouvelles autorités de la Transition ont sollicité le maintien de Barkhane. Le Mali a besoin de tous ses partenaires dans la lutte contre les terroristes, avait déclaré le président de la Transition, Ba N’Daw.

Sur ce débat, de son côté la position française est également claire. En effet, la ministre française des armées Florence Parly, qui était l’invitée de l’émission « Questions politiques » de France Inter sur lors du 8e anniversaire de l’intervention française au Mali a rappelé que leur pays est intervenu au Mali et au Sahel à la demande des Etats. Cette position a été réaffirmée lors du sommet de Pau où le président Macron avait reçu les présidents des cinq Etats du Sahel. Par conséquent, la France ne se retira qu’à la demande expresse de ces Etats. Cette possibilité n’est pas à l’ordre du jour, selon Parly.

Bien au contraire, elle a annoncé que Barkhane pourrait être renforcée avec son soutien et l’appui de certains pays européens. « Nous allons être renforcés encore parce qu’il y a beaucoup de pays européens qui, aujourd’hui, se manifestent », a révélé Mme Parly. « Il y a neuf pays qui se manifestent pour être à nos côtés », a-t-elle insisté.

Et d’ailleurs, en février, à la demande de la France, une rencontre se tiendra entre européens sur l’opération Barkhane. A l’heure, l’Europe est favorable au maintien de cette mission en vue de protéger leur arrière cours contre les terroristes.

Hamadoun MAHAMANE

Source: Azalaï Express
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