L’armée malienne, appuyée par des soldats ivoiriens et de l’ONU, ratissait mercredi les alentours de Fakola, où trois jihadistes ont été tués et des armes saisies durant l’opération, selon des sources sécuritaires.
“Nos forces ont engagé des opérations de ratissage dans une forêt malienne où se cachent les terroristes, à la frontière avec la Côte d’Ivoire. Trois terroristes ont été tués”, a déclaré un responsable des troupes maliennes joint par l’AFP à Fakola.
Cette ville située à environ 20 km de la frontière ivoirienne avait été attaquée dimanche par des jihadistes présumés, qui y avaient détruit des bâtiments administratifs et de sécurité. D’après des sources sécuritaires, les assaillants se sont repliés dans la forêt de Sama, près de la frontière ivoirienne.
“Les camarades (militaires) ivoiriens et les Casques bleus en Côte d’Ivoire sont également venus en renfort”, a indiqué le responsable militaire malien sur place, après le début du ratissage dans la nuit de mardi à mercredi.
L’attaque de Fakola avait eu lieu au lendemain de celle du camp militaire de Nara, dans le centre du Mali, près de la frontière mauritanienne, qui avait fait trois tués parmi les militaires maliens, et neuf chez les assaillants, selon le gouvernement.
“Des motos, des drapeaux noirs appartenant aux terroristes ainsi que des armés ont été saisis” lors des opérations de ratissage, a indiqué mercredi une autre source sécuritaire malienne, sans donner plus de détails.
Le drapeau noir est un des symboles d’Ansar Dine, qui a revendiqué les attaques de Nara et Fakola et menacé de s’en prendre à la Mauritanie et la Côte d’Ivoire.
Ansar Dine est un des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali de mars-avril 2012 jusqu’au lancement, en janvier 2013, d’une intervention militaire internationale à l’initiative de la France.
Un autre mouvement, dirigé par un ancien altermondialiste malien, a également revendiqué les attaques de Nara et Fakola.
Le Sud malien était jusqu’ici épargné par les attaques islamistes, jusqu’à un premier assaut de présumés jihadistes le 10 juin à Misséni, près des frontières ivoiriennes et burkinabè.
A travers les attaques de Misséni, Fakola, les jihadistes tentent de faire de cet endroit une base. C’est pour quoi, les forces de sécurité maliennes sont sur les dents et notre pays mobilise ses troupes pour « casser les deux reins » des extrémistes qui tentent de s’installer dans le sud du pays.
Source: Le Débat