Le dimanche 14 octobre 2018, le Lycée technique a servi de cadre à une série de rencontres organisées par
l’Association des Jeunes Bâtisseurs de la Commune rurale de Sangha (AJBACS), cercle de Bandiagara,
région de Mopti. Objectif : réclamer aux autorités en charge du découpage administratif en cours, de faire
de la commune rurale de Sangha un cercle. C’était sous la houlette du président de l’AJBACS, Apègnon
Dolo, du vice-président Bougary Teme et de plusieurs membres de ladite association.
« Sangha est une commune rurale du Mali dont la supercie
s’estime à plus de 1000 km et qui a plus de
42 000 habitants de nos jours. La commune de Sangha fait partie du cercle de Bandiagara, région de Mopti.
Elle regroupe actuellement 61 villages qui se trouvent entre les plaines, la falaise et les plateaux. Comme
activité principale, cette commune, occupée majoritairement par l’ethnie dogon, exerce entre autres activités,
l’agriculture, le tourisme, le maraichage et le commerce » dixit le président de l’AJBACS, Apègnon Dolo, dans
ses propos liminaires.
Suivant sa déclaration, Sangha qui a pu avoir sa première école en 1909, et le lycée en 2016, sans oublier les
centres de santé qui y sont érigés, répond parfaitement aux critères d’érection en cercle tels qu’appliqués aux
circonscriptions administratives actuelles. Car, dit-il, il y a présentement des cercles qui, selon lui, n’atteignent
aucunement cette commune rurale de Sangha, mais qui sont, par pression politique ou d’autres moyens
méconnus du public, devenus des cercles aujourd’hui. Pourtant, ajoute-il, certaines de ces communes
présentement devenues cercles, n’atteignent pas du tout Sangha, tant aux plans démographique et
économique que celui de la visibilité, pour ne citer que ces exemples, parmi d’autres.
A en croire aux dires du président, compte tenu de l’omission faite par les autorités chargées du découpage
actuel des cercles, les ressortissants de Sangha mettrons à l’issue de cette rencontre une commission ad-hoc,
laquelle sera chargée de soumettre cette doléance à qui de droit.
Pour terminer, il précise que Sangha mérite d’être cercle aujourd’hui par le fait que les critères à remplir pour
être un cercle sont tous remplis depuis belle lurette par cette localité ainsi privée de son droit démocratique
dû au manque de volonté des présents preneurs de décisions au nom d’Etat et de cadres capables de plaider
la cause de ladite circonscription territoriale au plus haut sommet de l’Etat.
Raison pour laquelle, ils disent être prêts, en tant que ressortissants de cette zone, à faire tout pour mener à
bien ce combat noble, justié
et valable pour tout bon démocrate. Quant au vice-président Bougary Teme, en
matière de découpage administratif, force est de reconnaitre que c’est l’aspect politique qui a toujours primé
sur l’aspect démographique, économique ou autres, sur lesquels doivent se focaliser les autorités
compétentes pour faire un découpage administratif équitable et able
sans discrimination aucune. Aussi,
regrette-il qu’il soit vraiment étonnant de voir cette localité oubliée par les décideurs, sachant bien qu’elle
remplit les conditions via le présent projet en cours.
« Sangha est privé d’être cercle parce qu’il n’a pas de cadres susceptibles de défendre politiquement sa cause
lors de la prise des décisions de l’Etat », martèle Moïse Dolo, qui poursuit : « J’ai parlé avec quelqu’un sur le
projet portant sur le découpage administratif en cours, Sangha répond sans équivoque aux critères énumérés
par ce dernier ». A noter aussi que des manifestations sont aussi en cours pour que cette zone, cherchant
d’être cercle, puisse être remise dans son droit.
Mamadou Diarra, stagiaire
Source: Le Pays