La suspension de l’exportation d’oignons du Maroc a eu un impact significatif sur les pays africains, entraînant une rareté du produit et une augmentation des prix.
Au Mali, après les hausses de prix du sucre, de l’huile et de la viande, les prix de l’oignon ont également atteint des niveaux records, dépassant 1 000 francs CFA par kilogramme. Les femmes de Bamako expriment leur frustration face à cette hausse du coût de cet ingrédient essentiel dans de nombreuses préparations culinaires.
En février dernier, le gouvernement marocain avait décidé de suspendre l’exportation de certaines denrées alimentaires vers les pays africains, notamment les oignons et les pommes de terre, par voie terrestre via le point de passage frontalier d’El Guerguerat, afin de privilégier le marché national en réponse à la hausse des prix et à l’indignation populaire.
Bamako a appelé Rabat à réexaminer sa décision, car le Maroc joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire de nombreux pays africains en tant que principal fournisseur d’oignons, notamment pour le Sénégal, la Mauritanie et le Mali.
Les représentants des commerçants maliens ont appelé les autorités locales à négocier avec leurs homologues marocains pour discuter de la suspension de cette interdiction et pour obtenir respectivement 5 000 tonnes d’oignons et 5 000 tonnes de pommes de terre.
Les experts estiment que l’importation de cette quantité d’oignons du Maroc pourrait réduire les prix pour les consommateurs locaux et générer des revenus supplémentaires pour le secteur agricole.
Le milieu professionnel marocain a également appelé à autoriser la réexportation des légumes vers les pays africains une fois la situation de production améliorée, ainsi qu’à permettre l’exportation d’autres variétés de légumes et fruits.