Le très bouillant ministre des Affaires étrangères du Maroc, Lasser Bourita, était ce lundi 10 décembre au four et au moulin. En effet, à peine a t-il fini de présider l’ouverture de la conférence intergouvernementale chargée d’adopter le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières en présence d’un beau monde, le voici qui vient animer un point de presse, avant de multiplier des audiences. Cerise sur le gâteau pour le Maroc: il signe la naissance de l’Observatoire africain des migrations. C’est la toute première institution de l’Union africaine à s’installer au Maroc, depuis le retour du Royaume dans l’organisation panafricaine.
Signé par le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, et le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, cet “accord de siège” offre une base juridique pour la mise en place de cet Observatoire, a souligné Nasser Bourita devant la presse.
Cet ’”accord de siège”, est consécutif à une proposition faite par le roi Mohammed VI, lors de la présentation de l’Agenda africain pour la migration et le développement, appelant à la mise en place d’un Observatoire africain des migrations.
Cette proposition du souverain, a rappelé le ministre, a été entérinée par les chefs d’Etats africains lors du Sommet de l’UA qui s’est tenu en juillet dernier à Nouakchott.
La mise en place de cet Observatoire a deux objectifs. Le premier consiste à mieux comprendre les phénomènes migratoires. Le second permet de cerner le profil des migrants à travers des données et des statistiques collectées et produites par l’Afrique.
«L’Afrique a toujours été consommatrice de données et fait souvent l’objet d’études produites hors Afrique. Le continent africain doit disposer de ses propres statistiques et développer ses propres arguments et analyses», a affirmé, de son côté, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat.
El Hadj Chahana Takiou,
envoyé spécial à Marrakech
22 Septembre