En ce 21é siècle, avec le téléphone portable, la télé, et les tablettes, nous vivons dans un monde de plus en plus individualisé. En effet, si les nouvelles technologies de l’information et de communication ont permis une ouverture sur le monde extérieur et facilité bien de choses, force est de reconnaitre, qu’avec ces NTIC, les relations humaines ne sont plus maintenues que sur le bout fil (téléphone) ou sur Internet (Facebook, Whatsapp, etc.).
A Bamako dans chaque famille, nous avons un ou plusieurs post téléviseurs, des téléphones portables, etc…
Nous sommes tous devenus dépendants de ces nouvelles technologies. En effet, avec l’essor des téléphones Androïd et les réseaux sociaux, la dépendance technologique est partout.
« Si l’addiction des drogues et stupéfiants a longtemps été déplorée, une nouvelle forme d’addiction qui ne dit pas son nom fait surface. A Bamako, il n’est pas exagéré de dire qu’on souffre de dépendance à nos Smartphone, jeux vidéo, série et réseaux sociaux. Hommes, femmes, enfants, chacun est sur la liste. Les téléphones sont utilisés partout, il n’y a plus de moment familial pour causer ou échanger », déplore cet instituteur à la retraite, nostalgique des temps passés.
Dans les bus, les toilettes, même lors des funérailles, ou autres lieux de rencontres, chacun est accroché à son téléphone, en train de consulter sa page, communiquer, ou faire des jeux. Pratiquement tous ceux qui possèdent des téléphones Androïd sont constamment accrochés à leur appareil, via connexion. Certains ont même peur de se séparer de leurs téléphones portables, devenus leur fidèle compagnon.
Si l’avènement des nouvelles technologies a facilité bien des choses, elles fragilisent de plus en plus les relations et liens familiaux. Femmes, enfants pères chacun à un Smartphone ou une tablette et n’ont plus le temps pour consolider les relations ou en tissez des liens. Certains se contentent seulement des appels ou messages téléphones pour entretenir leur relation avec des parents, amis. Or on le dit bien chez nous « rien ne vaut le pied, autrement dit le fait de se transporter physiquement pour rendre visite à quelqu’un ».
Outre le téléphone, s’ajoute la télé également (avec des programmes très alléchants) est devenue le passe-temps favori des femmes et des enfants. Quand vient l’heure du feuilleton ou d’une série, on n’a plus le temps pour personne, même le repas est mis en standby.
Ce mardi 10 décembre 2019, nous avons fait la rencontre Fatou, une jeune fille de 18 ans, dans une Sotrama sur l’axe Hamdallaye, Sébénikoro (Place de la Guinée) et Rail- da, qui raconte que quand arrive l’heure de sa série préférée, elle ne rate jamais même s’il est l’heure de prier. Soudain, la jeune Fatou se rend compte qu’elle a oublié son téléphone portable à la maison, tout d’un coup, elle s’est énervée et devenue stressée. Elle rebroussera chemin après 45 minutes de trajet, pour aller récupérer son téléphone, car a juré Fatou, elle ne pouvait pas passer la journée sans son portable.
En tout cas, cette tendance dominante de la dépendance aux nouvelles technologies (téléphones, télévision et internet) a porté un coup très dur à nos relations humaines, autrefois faites du contact physique. Mais, que faire, si l’on doit vivre son temps.
Assitan Siga FADIGA
Source: Bamako News