Raids des séparatistes, patrouilles des forces régulières, les populations en conflit dans le sud-ouest de la partie anglophone du Cameroun sont de plus en plus prises entre deux feux. L’intensification du conflit fait qu’actuellement, dans cette zone où seule la peur prévaudra toujours, des simples visites sont guidées.
Dans son numéro du 4 mars, le site « Africanews », nous apprend que : « on est passé de l’euphorie des manifestations indépendantistes à la confusion dans le centre-ville de Buea, capitale régionale du sud-ouest anglophone du Cameroun ».Pour cause, les populations vivent actuellement avec la peur dans le ventre à cause de la présence des « Amba Boys », groupes armés basés dans le sud-ouest et le nord-ouest du camerounais pour réclamer leur indépendance depuis 2017.Ils veulent leur propre Etat « Ambazonie » dont la capitale serait Buea. Pour l’atteinte de cet objectif, ils ont ainsi lancé des raids presque devenus quotidiens sur les symboles de « l’Etat : gendarmerie, fonctionnaires, entreprises publiques ».Buea est actuellement devenu la cible potentielle de ces groupes armés indépendantistes où des coups de feu sont entendus chaque semaine en plus des patrouilles de l’armée .Depuis plusieurs jours, une vidéo montrant ces groupes séparatistes défigurés une jeune trentenaire accusée d’être informatrice de l’armée camerounaise, sème l’épouvante dans cette zone anglophone du pays. Outre, à Molyko, quartier estudiantin de Buea, une vendeuse de crédit téléphonique ne peut plus s’empêcher de multiplier les onomatopées faites devant la scène qu’on lui montre sur un portable. Selon le témoignage d’un citoyen, « aucune personne d’ordinaire n’oserait contester la situation actuelle du pays ». Quant à une ONG, les représailles actuelles du pays, d’un côté comme de l’autre, sont récurrentes. Pour sa part, le centre d’analyses international Crisis Group(ICG) expose que plus de 500 civils ont été tués depuis le début de ce conflit. Sans oublier que quelque 500 000 personnes ont fui leur domicile pour ce même problème.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays