“Des hommes lourdement armés” ont attaqué jeudi un camp de l’armée nigérienne à Chinégodar (Ouest, frontière malienne), a indiqué à l’AFP une source sécuritaire, sans fournir de bilan, un mois après l’attaque par des jihadistes du camp d’Inates dans le même secteur, qui avait fait 71 morts.
“Le camp de Chinégodar a été attaqué ce jeudi par des hommes lourdement armés venus sur des motos et dans des véhicules, mais nous ne disposons pas encore de bilan”, a affirmé à l’AFP une source sécuritaire.
Un élu de Tillabéri a aussi confirmé “l’attaque du camp militaire de Chinégodar”.
C’est la première attaque menée contre le camp de Chinégodar, un village nigérien à 10 km de la frontière malienne, situé dans la région de Tillabéri (ouest) souvent visée par des attaques jihadistes.
Chinégodar avait accueilli en 2012 les tout premiers réfugiés maliens après l’offensive des rebelles touareg et leurs combats avec l’armée dans le nord du Mali.
Un état d’urgence censé prévenir les incursions jihadistes récurrentes est déjà en vigueur. Les autorités de Tillabéri ont aussi décidé “d’interdire la circulation de motos, de nuit comme jour” dans plusieurs localités, y compris dans la ville de Tillabéri, la capitale régionale.
C’est dans cette même région de Tillabéri, également frontalière du Burkina Faso, que 71 soldats nigériens avaient été tués le 10 décembre à Inates, dans une opération revendiquée par l’Etat islamique, la pire attaque au Niger depuis le regain des actions jihadistes en 2015.
Le 25 décembre, 14 militaires ont également été tués lors d’une attaque “terroriste” dans la commune de Sanam.
Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait annoncé le 22 décembre, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, que les pays du Sahel et la France lanceront “un appel à la solidarité internationale” durant un sommet à Pau (sud-ouest de la France) le 13 janvier, consacré à la lutte contre les groupes jihadistes.