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Nouveau gouvernement : Difficile à accouchement

Plus de deux semaines après la nomination d’un Premier ministre, le Mali est toujours sans gouvernement. Avant même d’être contactés, plusieurs ministres de l’ancienne équipe ont refusé d’être reconduits dans le gouvernement sans un consensus politique. Face à une mobilisation jamais égalée pour exiger son départ de la présidence de la République, IBK n’arrive pas à convaincre la classe politique.

L’importance de la mobilisation des milliers de manifestants montre à quel point le peuple n’est plus avec les choix du président de la République. Le gouvernement qu’il entend former n’arrive pas à se former sur le fonds de cette crise de confiance qui mobilise à la fois des religieux, des citoyens ordinaires et des partis politiques. Tous réclament la mise à l’écart du président et tous ses collaborateurs.
Le chef de l’Etat se trouve dans la situation qui prévalait à la veille du départ de Soumeylou Boubèye Maïga de la primature : pour former un gouvernement, il faut un large consensus autour de la gouvernance. Sauf que cette fois-ci, c’est IBK lui-même que les contestataires veulent chasser. Et c’est à tous les niveaux de la société malienne que l’on reproche au président de la République ses choix et sa manière de laisser pourrir les situations conflictuelles.
Même dans le camp présidentiel ça ne va pas. Pour preuve, les partis de la majorité présidentielle se montrent prudents dans leur soutien au renouvellement de l’exécutif. Dirigés par Bokari Treta, les partis de la majorité présidentielle ont proposé une démarche de sortie de crise allant dans le sens de la médiation avec les contestataires plutôt que l’organisation de contre meetings et la tenue d’actes hostiles aux détracteurs du pouvoir.

L’une des raisons du blocage est que la majorité et les contestataires parlent tous des erreurs de gouvernance. Dans une rencontre avec le M5-RFP, la majorité a reconnu que le problème du pays se trouve au niveau de la présidence. D’ailleurs, les frondeurs ont demandé aux proches d’IBK de rejoindre la contestation en raison de cette identité des points de vue sur la gouvernance.

Pour un parti comme le RPM, le Premier ministre doit venir de ses rangs en tant que première force politique du pays. Ce parti du président de la République n’a jamais été associé au choix d’un Premier ministre. Dès lors, comment attendre de ses militants un soutien de taille à la formation du gouvernement que l’on s’apprête à former. C’est tout juste quelques proches d’IBK au sein du parti qui sont susceptibles d’être choisis comme ministres au grand dam des autres cadres
A.D

Source : la Sirène

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