Après leur défaite cuisante sur une prétendue fin de la transition et leurs diatribes contre le dialogue inter-malien, les pourfendeurs éhontés de la transition ont trouvé un autre chou gras pour tenter de jeter du discrédit sur l’épine dorsale du pouvoir, le Cnt.
Il s’agit de la proposition de loi organique portant sur les avantages des membres de l’institution. «La calomnie est en politique moins gênante que la manifestation de la vérité” disait Charles Péguy.
Ayant fait le serment de déchirer le ventre du mensonge d’où qu’il vienne, je me dois de rétablir la vérité pour les gens respectables qui soutiennent l’option politique de la transition.
Que s’est-il passé ?
Le Cnt, organe législatif de la transition, travaille depuis plus de 2 ans sur une proposition de loi portant sur les avantages de l’organe, ce qui prend naturellement du temps au regard de la sensibilité de la question.
Le projet de loi organique a finalement été adopté, il y a plus de 6 mois.
Le caractère organique de la proposition de loi exige qu’elle soit déférée devant la Cour Constitutionnelle, pour contrôle de conformité, règle normale de fonctionnement de l’Etat de droit.
La Cour à rendu l’arrêt N⁰ 2024-01-CC du 18 avril 2024, dans lequel elle demande au CNT des reformulations et des précisions, ce qui a été fait en séance plénière, la loi amendée sera à nouveau envoyée à la Cour pour contrôle de conformité et validation.
S’agissant des indemnités, aucun changement, ce sont les mêmes depuis toujours, donc parler d’augmentation est une monstruosité dont les auteurs sont habitués, surtout s’agissant d’individus ayant tout mis en œuvre pour être membre du CNT, bon! ils ne croient pas au destin.
D’anciens hauts responsables obnubilés par un état d’esprit pouvoiriste et fantaisiste prêt à pactiser avec le diable pour accéder à la fonction suprême de notre pays, ont entretenu la confusion, faisant croire à un rejet de la loi par la Cour Constitutionnelle alors qu’il n’en est rien. Patience, ils iront bientôt à Canossa.
Certains étaient Premiers Ministres et même député de 3 mois, c’était toujours la crise, ils n’ont rien diminué dans leurs avantages, aujourd’hui, ils s’érigent en donneurs de leçon. Heureusement que tout le monde est connu.
Ces attaques sordides et mensongères nous renforcent davantage dans notre option. Les gens jugent les gens à travers eux-mêmes.
Ils ont géré le pays en ne se focalisant que sur l’accumulation de ressources et le résultat est connu la déliquescence de l’Etat ainsi que la perte de notre souveraineté (Kidal se souvient) heureusement que le redressement est en cours.
Hier, ils percevaient les mêmes avantages, aujourd’hui ils ne souhaitent pas que ceux qui sont aux affaires perçoivent ces avantages. Qui sont-ils ? Comment réfléchissent-ils ? Quelles sont leurs motivations réelles?
Ces questions viennent des Maliens que je reçois régulièrement.
Nous serons toujours là, débout pour le Mali. Aux soutiens de la transition, sachez que la voie est dure, très dure, pour notre pays, vigilance et dévouement à tout moment.
Que Dieu bénisse le Mali !
Un citoyen:
Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec Nouhoum Sarr : ‘’Nous ne sommes plus dans une situation normale’’
Pour une fois, je ne suis pas d’accord avec Nouhoum Sarr. Ce n’est pas parce que ces avantages étaient accordés aux élus et autres représentants de l’État que les membres du Cnt s’en octroient. Nous ne sommes plus dans une situation normale. Vous dites et reconnaissez vous-mêmes que nous sommes dans une situation d’exception. Alors acceptez que vous soyez traités exceptionnellement ! C’est le sacrifice qu’on vous demande. Autrement, vous prêtez le flanc à ceux qui disent que vous n’êtes là que pour des intérêts personnels.
Un citoyen:
Couverture juridique pour une infraction déjà commise
Croyez-moi cette loi organique avec effet rétroactif n’est ni plus ni moins qu’une couverture juridique pour une infraction déjà commise. Pour rappel l”ancien Président de l’Assemblée Nationale a été écroué car il a fait octroyer des primes et indemnités aux députés de l’ancienne législature sans base juridique fiable alors que c’est une loi organique qui devait réglementer ce cadre.
C’est révoltant de savoir que le CNT depuis son installation jouit des mêmes privilèges sans base juridique. Voulant se couvrir maintenant il introduit et fait voter en huis-clos une proposition de loi organique prenant en compte les mêmes traitements encaissés de façon illicite par ses membres depuis.
Un citoyen:
‘’Le budget du Cnt adopté avec la loi des finances est déjà en exécution depuis bientôt 5 mois’’
Il s’agit seulement d’un simple contrôle de constitutionnalité d’une loi organique adoptée par le Cnt conformément à ses propres dispositions réglementaires internes. Il ne s’agit nullement d’une augmentation ou de sollicitation de budget ou d’allocation en hausse. Le budget du CNT adopté avec la loi des finances est déjà en exécution depuis bientôt 5 mois.
Cette loi organique vise simplement à remplir un vide juridique et à se mettre en conformité avec cet aspect d’une de ses propres textes.
Un citoyen
‘’Une loi votée à l’unanimité pour s’octroyer trop d’avantages’’
Comme la loi votée est une loi organique, le Cnt devait obtenir l’approbation de la Cour Constitutionnelle. Laquelle, dans un arrêt le 18 avril a refusé son accord tant que les montants ne sont pas clairement indiqués.
La liste de ce qu’ils se sont accordé est la suivante:
– une indemnité de représentation par mois ;
– une indemnité spéciale pour les membres du bureau – une indemnité chauffeur pour les membres du bureau ;- une indemnité de session par jour de session ;
– une indemnité de restitution par session ordinaire ;
– une indemnité de logement par mois ;
– une indemnité spéciale ;
– une indemnité de monture ;
– une indemnité de téléphone ;
– une indemnité de responsabilité ;
– une indemnité de sujétion ;
– une dotation de carburant »
Le président du Cnt reçoit des fonds de souveraineté. Sans émettre d’objection sur la pratique, la Cour Constitutionnelle demande que la dénomination soit changée en «fonds spéciaux».
Un citoyen :
‘’Comparaison est raison’’
Les 71 membres de l’organe législatif du Burkina ne perçoivent pas de salaire mais seulement une indemnité de session de 22 500 FCFA par jour. Au Mali, le nombre de législateur dépasse le double de celui du Faso. Le peuple Malien mérite mieux. Très sincèrement.