Cobalt, coltan, pétrole, gaz naturel, uranium, terres rares, eau douce, telles sont les ressources naturelles convoitées au Nord du Mali par les multinationales en plus de la base militaire stratégique de Tessalit.
Cette carte (voir photo illustrative) explique en profondeur les raisons de la fréquence des rébellions armées dans cette partie du pays depuis notre accession à la souveraineté internationale en septembre 1960. En effet, quelques individus malintentionnés ont toujours tenté de faire croire à la communauté dite internationale que l’exploitation de ces ressources stratégiques passe par un projet d’accord qui consistera à confier à chaque groupe ethnique du pays, la gestion politico-administrative de l’espace où il est majoritairement représenté.
Ainsi, ils œuvrent inlassablement depuis les événements de mars 2012 à ce que nous passions de la majorité démocratique à la majorité démographique pour ce qui concerne la gestion administrative des circonscriptions qui seront issues d’un éventuel redécoupage territorial.
Dans un pays où il existe déjà un brassage ethnico-culturel depuis des millénaires, quel est l’intérêt d’un tel projet sur la stabilité du pays ?
De Diboli à Tessalit, existe-t-il un seul village où ne vit exclusivement qu’une seule ethnie ?
Si le dialogue politique inclusif vise à entériner un tel projet, on peut dire sans se tromper que ses recommandations resteront dans les tiroirs, puisqu’elles ne pourront jamais être appliquées dans certaines localités de ce pays.
Sambou Sissoko
Le Démocrate