Le manque de neutralité des forces étrangères a été étalé au grand jour suite à la honteuse attaque de la localité stratégique de Tanbakort par la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA), composée du MNLA, du HCUA et du MAA qui entendait y déloger le GATIA et ses alliés.
De sources militaires bien informées, les combattants de cette coalition, avant leur attaque à Tanbankort, se seraient préparés sous le nez et la barbe de BARKHANE et de la MINUSMA. Les mêmes sources révèlent qu’à la veille de l’attaque de Tanbankort, des djihadistes venus de la Lybie se sont joints à eux à Kidal.
Fort du soutien des terroristes à bord d’une centaine de 4X4, ils ont foncé sur cette localité stratégique sans que, ni BARKHANE encore moins la MINUSMA ne daignent bouger le petit doigt pour les en dissuader.
La contre-offensive des unionistes allait aboutir à la reconquête de Kidal. C’est pour empêcher cela que la MINUSMA a donné l’impression de tirer sur le MNLA. C’est ce qui explique l’accord farfelu que la force onusienne a signé avec les mouvements indépendantistes. Si la coalition MNLA –HCUA –MAA avait gagné la bataille de Tanbarkort, elle allait menacer de prendre Gao pour faire chanter l’Etat malien et obtenir des conditions avantageuses à Alger.
Faut-il le rappeler, lors de l’attaque, le 21 mai 2014, des positions de l’armée malienne, cette dernière a répliqué en reprenant le contrôle de certains bâtiments publics. Se voyant dans l’impossibilité d’inverser la tendance le MNLA, le HCUA et le MAA ont fait appel aux djihadistes venus de Libye qui rodaient dans les environs de la ville de Kidal.
A défaut de ne pas soutenir l’armée malienne, le gouvernement français qui n’est pas venu pour jouer à la force de police, selon le Quai d’Orsay, n’a rien fait pour empêcher ces renforts djihadistes d’entrer dabs la ville de Kidal. C’est ce même scenario qu’ils ont voulu rééditer : fermer les yeux en complicité avec la MINUSMA sur la descente des combattants de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, appuyés par les islamistes d’AQMI et de l’Organisation de l’Etat Islamique sur Tanbarkort.
Tout en pensant qu’avec la centaine de 4X4 bourrés d’hommes armés, ils allaient faire replier sans coup férir le Mouvement d’autodéfense GATIA et ses alliés du MAA et de Gandakoye. Ce que la coordination des groupes armés a oublié, c’est que les unionistes, en bons combattants, étaient prêts à toute éventualité sur le terrain.
Dès le début des combats, malgré l’aide des terroristes, la CMA se repliera face aux combattants aguerris du GATIA et ses alliés. Les pertes de la coalition ont été telles que, elle a dû battre en retraite. Craignant que les unionistes n’entrent dans la ville de Kidal, le MNLA qui a toujours joué à la félonie a contraint la MINUSMA a signer avec lui un accord qui crée des couloirs de sécurité autour de la capitale des IFOGHAS.
D’ailleurs, c’est la goutte d’eau de trop qui va faire déborder le vase, pour que les braves populations de Gao sortent pour rappeler à la force onusienne ce qu’elle doit faire. Ce manque de neutralité a poussé le président IBK lors de sa visite à Gao à rendre hommage à ces combattants qui ont opté pour le sacrifice ultime qui est de sauver le pays des mains de ces aventuriers.
En effet, le MNLA et ses complices entendaient exploiter la victoire de Tabankort pour approcher la ville de Gao afin de faire pression sur le gouvernement pour avoir le contrôle de toute la zone terreau du trafic de drogue. Un trafic que le MNLA pratique pour entretenir ses bandits.
Par ailleurs, les combattants de GATIA n’entendent pas en rester là. Leur objectif final est de prendre la ville de Kidal, épicentre de la crise du nord.
Badou S. Koba
Source: Tjikan