Enfin, les masques tombent sur le vrai visage des européens et des américains. La crise en Espagne marque de son emprunte, l’histoire des peuples désormais. Le président russe, Vladimir Poutine a déjà annoncé la couleur. Il a publiquement dénoncé les deux poids et deux mesures de l’Europe qui ne manque jamais d’imagination quand il s’agit de susciter et amplifier les crises identitaires dans d’autres parties du monde, mais pauvre en arguments lorsqu’il s’agit d’une crise similaire d’un des leurs. En langage simple, la crise espagnole a ouvert les yeux aux autres communautés humaines outre atlantique. Mais, cette dernière n’est que la partie visible de l’iceberg. La fracture entre les communautés qui composent la Belgique, qui est la terre d’accueil des Institutions de l’Union Européenne, notamment le Parlement et la Présidence de la Commission de l’Union, est connue de tout le monde. Du fait de la crise, les Belges sont longtemps restés sans gouvernement. Les Flamands, germanophones, se battent depuis des années contre l’Union avec leurs frères et sœurs Wallons, francophones, mettant en péril la Couronne. C’est pour cette raison que le chef de file des indépendantistes flamands avait offert l’asile politique à son camarade espagnol, tous deux partisans de l’indépendance de leur territoire. Mais, tous les deux se sont butés à la forte solidarité des unionistes des autres Etats de l’Union. Le président de la Commission, Jean Claude Juncker, n’est allé avec le dos de la cuillère pour condamner les activités sécessionnistes de Carlos Puidgemont et ses camarades. Jean Claude Juncker a clairement dit que l’Union Européenne n’a pas besoin de nouvelles fissures en son sein alors qu’ailleurs, c’est la condamnation ferme de toute initiative publique contre les sécessionnistes. Or dans le cas malien, le parlement européen a ouvert ses portes aux indépendantistes du MNLA contre les autorités maliennes. Il a fallu que la société civile malienne surtout de la diaspora se mobilise pour freiner l’ardeur des sécessionnistes et leur supporteur français, suisses et néerlandais.
A défaut d’atteindre l’objectif de division du Mali, ils lui ont imposé d’ouvrir des discussions de compromission avec les rebelles. Alors que l’Espagne a carte blanche pour foutre en prison les membres du gouvernement sécessionniste de Carlos Puidgemont. Lui-même et quatre ex-ministres de son gouvernement font l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Déjà huit d’entre eux scrutent sur leur sort en prison. Malgré le cri de détresse de Puidgemont et la grande mobilisation de ses partisans à Barcelone, Madrid reste inflexible sur la question. Et, l’UE brille par son silence radio.
Mais au Mali, on a fait pression sur les autorités pour lever les mandats d’arrêt lancés contre Bilal Ag Cherif et ses complices. Mieux, ces traitres sont reçus avec tous les honneurs dans toutes les chancelleries occidentales. A Koulouba, il ne reste plus qu’à leur dérouler le tapis rouge. Alors que ces hommes sont non seulement à l’origine de toutes les atrocités contre le peuple malien, mais ils ont ouvert la voie aux pillages de nos ressources par les occupants. En tout cas, l’introduction au Mali des Bulldozers, des Caterpillars et des gros engins de transport de minerais, frappés du sceau des Nations unies, en dit long sur les vraies intentions des soldats de ‘’l’humanité’’ : Barkhane et MINUSMA au Mali.
Thomas Robert Malthus avait prédit un tel scenario pour l’Afrique. Le continent est maintenu pauvre pour servir de terre de fourniture en matières premières pour les autres. Pour atteindre cet objectif, tous les moyens sont bons pour provoquer les guerres civiles avec leurs corollaires de famine, de misère et de pandémies en Afrique et entourer les siens de tous les soins possibles, afin de perpétuer la théorie de l’exploitation de l’homme par l’homme. Comme le disent les biologistes : dans l’eau, les gros poissons se nourrissent des petits. C’est pour cette raison que l’Europe maintient les autres communautés humaines dans la minorité. Chose que l’Asie a comprise avant de s’affranchir.
A. A. Diakité
Source: Tjikan