Faciliter la vie des nombreux utilisateurs des nouvelles technologies, y compris ceux qui ne savent ni lire ni écrire en français et donc limités quant à l’accès à certains services, c’est le défi que souhaite relever Nogoya. L’application, qui porte bien son nom, signifiant « facilité » en bamanankan, vise à simplifier la gestion de comptes mobiles pour les usagers des différents opérateurs de téléphonie à travers une offre de services en langue nationale.
S’inspirant de la fonctionnalité vocale disponible à partir du réseau social WhatsApp, elle vise à faciliter l’utilisation des différents services proposés par les opérateurs. Il suffit pour ce faire de télécharger l’application via Flexstor, son propre site de téléchargement, dont Ibrahim Samaké, un jeune entrepreneur malien, veut assurer la promotion. Un site mis en place il y a un peu plus d’une année.
Pour le moment disponible uniquement en langue nationale bamanan, l’interface de l’application doit s’élargir à d’autres langues bientôt, grâce aux prochaines mises à jour envisagées par son promoteur. L’application, mise en place il y a environ 6 mois et téléchargeable gratuitement, compte déjà plus de 2 000 utilisateurs, selon M. Samaké.
S’il n’a pas sollicité l’accompagnement des opérateurs de téléphonie locaux dans ce domaine, la mise en route de Nogoya a suscité quelque intérêt de leur part, même si cela n’a pas encore abouti à des partenariats concrets.
Le jeune informaticien travaille cependant avec d’autres partenaires à la mise en place d’une plateforme qui regroupera Nogoya, Grin, le réseau social qu’il a créé il y a environ un an, et A Beyan, un réseau de mise en relation entre ceux qui veulent faire des courses et ceux qui les effectuent, avec un paiement sur la plateforme.
Grâce à Flexstore, Ibrahim Samaké assure des prestations pour ceux qui veulent créer leur site ou leur application. À 21 ans, l’autodidacte prépare tout de même une licence en informatique de gestion à l’Institut universitaire de gestion (IUG). Lui qui est passionné par ce domaine depuis son plus jeune âge n’a donc pas fini d’en explorer toutes les potentialités.
Fatoumata Maguiraga
Source : Journal du Mali