La campagne agricole 2019-2020 se présente sous de très bons hospices a Nioro dui Sahel (Ouest, contrairement aux dix dernières années. Chose rare au Sahel, les pluies ont commencé à tomber depuis mi-juin et continuent à être toujours au rendez vous. Elles se sont aussi bien reparties dans le temps. Les paysans, à l’exception de ceux qui ont longtemps hésité, se sont vite rendus dans les champs pour les semis.
Dans le Cercle, on cultive du sorgho, du petit mil, de l’arachide, du niébé et du mais par endroit. Dans les Communes de l’Est (Trougoumbé, Diarrah, Yéréré, Gogui, Diabigué, Baniré et Koréra), le sorgho est à l’état de montaison, l’arachide et le haricot (niébé) à l’état de fleuraison dans l’ensemble.
Concernant les Communes du nord (Nioro, Tougouné et Gogui), les cultures ont accusé un léger retard mais se trouvent dans un état plus satisfaisant que l’année derrière, à la même période.
A Youri, Gavinané et Diaye Coura, situées à l’Ouest du Cercle, le constat est le même. Les cultures sont dans un état satisfaisant nettement supérieur aux dernières années, à la même période.
L’état des cultures est très satisfaisant dans les Communes du Sud (Simby et Sandaré) considérées comme les grandes zones de culture du Cercle de Nioro. Dans ces deux communes dénommées greniers du Cercle de Nioro, il pleut abondamment et les populations pratiquent à 90% l’agriculture. On y cultive du sorgho, du petit mil, du haricot, du mais, de l’arachide, de la pastèque, de la pomme de terre et, surtout, des cultures potagères comme l’oignon dont les grandes productrices sont les femmes. Ce dernier fait de Sandaré une zone stratégique qui ravitaille le Cercle de Nioro et toute la Région de Kayes, pendant un bon moment de l’année.
Cette année, en ce début du mois d’août, dans le Cercle de Nioro, on peut dire que l’état des cultures est très satisfaisant dans l’ensemble, assurent les techniciens. Les pluies sont au rendez vous. La campagne agricole s’annonce prometteuse. L’état des pâturages est aussi bon. Il y a des herbes et des flaques d’eau partout. Les animaux donnent l’impression d’être dans un paradis.
Pour le spécialiste Moussa Dembélé, chef de service de l’Agriculture, il n’y a, pour le moment, aucune menace d’insectes nuisibles sur les plantes. Selon lui, si les pluies continuent jusqu’en fin août et si les oiseaux granivores ne rendent pas la campagne difficile, le Cercle de Nioro battrait son record de production, cette année, et les récoltes pourront tripler « car, dit-il, le sol sahélien est très riche et rapide ».
MD/MD
(AMAP)