Renforcer de manière durable la sécurité à la frontière entre le Mali et la Mauritanie, tel était le sujet d’un atelier de formation que l’hôtel Guétéma City de Nioro du Sahel a abrité il y a une dizaine de jours. La session a regroupé les services de sécurité et les responsables communautaires du Mali et de la Mauritanie. Rappelons que notre pays et la Mauritanie partagent une frontière longue de 2237 km.

Organisé par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à travers le projet « Améliorer la capacité collective de gestion des frontières et protéger les communautés de la frontière entre la Mauritanie et le Mali », avec un financement du gouvernement japonais, cet atelier de formation visait plusieurs objectifs : améliorer la capacité collective dans la gestion des frontières, établir des mécanismes de coordination et de partage d’informations, améliorer les performances des agents de la police des frontières. Cette formation est la suite logique des échanges entre agents de la Protection civile des deux pays organisés le 30 septembre dernier à Bamako. Les travaux se sont déroulés autour des thèmes comme les fondements stratégiques de la coopération bilatérale, les services fournis par les agents de la police des frontières, l’unité d’analyse de la police des frontières, l’engagement des communautés frontalières pour la bonne communication et la confiance entre agents et communautés. Dans son discours d’ouverture des travaux, le représentant de l’OIM au Mali Kai Hasegawa, dira que la sécurité des frontières est l’affaire de tous et qu’une forte implication de tous est souhaitée. L’OIM en tant que partenaire privilégié des deux pays sur la gestion des frontières, s’est montrée disposée à les accompagner pour la réalisation de cet objectif à travers la ténue d’ateliers de formations. L’occasion était aussi bonne pour le représentant de la communauté mauritanienne, Baba O. Cheina de remercier le gouvernement japonais pour son appui constant à l’endroit des pays sahéliens et d’inviter les populations de part et d’autres de la frontière à se donner la main pour fortifier la coopération bilatérale. Les participants ont mis à profit les trois jours de formation pour obtenir une meilleure connaissance de l’organisation des patrouilles ; perfectionner l’exécution pratique des opérations de contrôle ; stimuler la coopération internationale comme outil technique et opérationnel. Ils ont aussi en travaux de groupes et en plénière, avec le concours des formateurs de la protection civile du Mali, traité des aspects relatifs à une vision globale sur la gestion des frontières en situation normale et en situation de crise ; à l’étude des différentes menaces de criminalités transfrontalières et leur traitement sécuritaire aux connaissances et sur les documents de voyage et leurs contrefaçons. Kai Hasegawa a invité les participants à des échanges fructueux permettant une coopération technique entre les deux pays dans la gestion des frontières pour permettre la mise en œuvre efficace des activités déjà planifiées en matière de gestion des frontières Des séances de simulation sur le secourisme en cas de catastrophe et des exercices pratiques d’alerte et de sauvetage en cas d’accident ou de sinistre par les spécialistes de la protection civile du Mali ont édifiés davantage les participants. A la fin des travaux, les participants par la voix de Mr Bouna Bathily, représentant des communautés maliennes à la rencontre, se sont dits satisfaits et suffisamment outillés pour désormais mieux gérer la problématique de la gestion des frontières.

M. DIAKITE
Amap-Nioro du Sahel

Source: Essor