Le journal Punch, dans sa dernière publication avait fortement critiqué les actions du président nigérian, Muhammadu Buhari, allant jusqu’à le traiter de dictateur. Le porte-parole du président a réagi à cette publication du média.
Le journal déclarait en effet qu’il appellerait désormais le président par son grade au sein de l’armée car “il a insufflé au pays un traitement militaire”, déclare t-il.
En retour, le porte-parole du président, Femi Adesina, repond au journal que “ce n’est pas encore un péché que le journaliste désigne le président par son grade dans l’armée”.
Pour lui, un vrai dictateur n’aurait pas laissé un média s’exprimer aussi librement. « Si vous décidez de l’appeler général de division, il ne sera pas déçu, il l’a mérité » écrit le porte-parole avant de conclure : «Donc, vous n’êtes pas complètement hors service. Le fait que vous puissiez le faire est encore un autre témoignage de la liberté de la presse au Nigéria. »
En raison de supposées protestations contre les différentes violations des Droits de l’Homme, le journal Punch a publié un éditorial publié ce mercredi 11 dans lequel il avançait qu’il appellerait Buhari par son grade. Et ce, sur tous ses supports de communications.
Le journal réproche notamment au président, la détention de certaines personnes malgré une décision de justice leur accordant une liberté sous caution. Parmi elles, le journaliste Omoyele Sowore qui intervient au Reporters du Sahara, le chef du Mouvement islamique au Nigéria, Ibrahim el-Zakzakky et sa femme et ancien conseiller à la sécurité nationale, Sambo Dasuki.
Notons que Mahammadu Buhari est un Général, à la tête de la République Fédérale du Nigéria depuis le 29 mai 2015.
Afrikmag