Nouvelle attaque de Boko Haram au Niger : c’est le village de Lamana (commune de Gueskérou) qui a été visé. Douze villageois ont été tués par des éléments du groupe terroriste qui ont réussi à traverser la rivière qui sépare le Nigeria du Niger au niveau du lac Tchad.
Le retour des eaux de la rivière Komadougou Yobé n’a pas empêché les éléments de Boko Haram de sévir une fois de plus contre les populations riveraines du lac Tchad dans sa partie nigérienne. En effet, c’est à la nage et de nuit, le vendredi 23 août, qu’ils ont traversé les flots pour attaquer le village de Lamana, dans la commune de Gueskérou.
Boko Haram, toujours en capacité de nuire
Leur irruption dans le village a coïncidé avec la prière, aux environs de 20 heures, heure locale. Après avoir trié les bras valides, ils les ont ensuite entraînés de force à la sortie du village où onze furent tués à bout portant et le douzième égorgé. Cette descente meurtrière en dit long sur la capacité de résilience de Boko Haram qu’on croyait affaibli, mais qui garde toujours sa capacité de nuisance.
Les douze victimes de Boko Haram ont été enterrées hier, samedi, par les villageois en présence d’une délégation des autorités régionales. Cette attaque intervient à quelques jours seulement de l’arrivée d’un nouveau gouverneur à Diffa en la personne d’Issa Lamine, un ancien député, ancien chef rebelle toubou du Front pour la défense de la République (FDR), et natif de la région.
Plusieurs attaques meurtrières
Ce n’est pas la première fois que la commune de Gueskérou et ses villages environnants font l’objet d’attaques meurtrières. C’est une commune située au bord de la Komadougou Yobé et qui tire toute sa richesse du lac Tchad. Il y a deux semaines, le 10 août, quatre soldats de la Force multinationale mixte (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun) ont été tués près de Bosso des suites de l’explosion de leur véhicule qui a sauté sur des mines.
Source : RFI