Au Niger, la région de Tillabéri a été visée par une nouvelle attaque jihadiste tôt ce lundi matin. Le raid lancé par des hommes armés non identifiés visait un détachement de la gendarmerie stationné près des frontières malienne et burkinabé. Le dernier bilan fait état d’au moins cinq gendarmes tués.
C’est la première attaque jihadiste en territoire nigérien trois jours seulement après l’instauration de l’état d’urgence dans ces zones frontalières du Mali. L’attaque s’est produite dans le sud-ouest, entre les localités de Wanzarbé et Yatakala, une zone grise selon les militaires, à cheval entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Ce camp des gendarmes, le dernier poste avancé de l’armée nigérienne dans le Gourma, a été attaqué au petit matin, à l’heure de la prière par des assaillants non identifiés. Le bilan provisoire fait état de cinq gendarmes tués et dont les corps se trouvent à la morgue de l’hôpital de Bankilaré, à 45 km plus à l’ouest. Un véhicule des gendarmes a également été détruit par des roquettes ennemies.
Les assaillants, vraisemblablement venus du Mali, n’ont pas pu occuper le camp des gendarmes. Selon des villageois joints par téléphone, les assaillants sont repartis en direction de la frontière malienne au vu de la résistance farouche opposée par les gendarmes.
Quelque temps après l’attaque, deux Mirage 2000 français, des avions de chasse, ont décollé de Niamey. Ils ont survolé la zone de l’attaque en temps réel, dit-on. Presque au même moment, selon le porte-parole de Barkhane, trois hélicoptères de combat, dont un avec des commandos à son bord, ont décollé de Gao, au Mali, en renfort.
Depuis vendredi dernier, toute la zone du Gourma est placée sous état d’urgence en réponse aux différentes attaques terroristes. Mi-mars 2016, trois gendarmes nigériens avaient déjà été tués dans cette même zone, au cours d’une attaque attribuée à al-Qaïda au Maghreb islamique par les autorités.
Source: RFI