Le footballeur français Nicolas Anelka a été mis en accusation par la Fédération anglaise (FA) pour avoir célébré un but par une « quenelle », geste considéré par certains comme étant antisémite, a-t-on appris auprès de la Fédération.
Anelka, 34 ans, avait déclenché une tempête médiatique en célébrant le 28 décembre un but face à West Ham par une « quenelle » – un bras tendu vers le bas, l’autre bras replié touchant l’épaule -. Il a nié être antisémite, évoquant un « geste anti-système ».
Anelka a désormais jusqu’à jeudi 19h00 pour accepter ou contester cette mise en accusation. En fonction de sa décision, la Fédération annoncera ensuite une éventuelle sanction.
L’ex-international français risque une suspension d’au moins cinq matches, selon le nouveau règlement anti-discrimination de la FA introduit en mai dernier.
Lundi, le sponsor maillot de West Bromwich, Zoopla, a annoncé mettre un terme à son contrat avec le club de Premier League en fin de saison après le geste controversé d’Anelka.
Ce geste fait grande polémique en France mais a aussi traversé la Manche, sans que cela n’empêche le Français de continuer à jouer, comme ça a encore été le cas lundi soir.
L’ancien international avait nié sur son compte Twitter toute connotation politique ou religieuse et avait expliqué qu’il s’agissait d’un geste « anti-système », une « dédicace à Dieudonné », et qu’il n’était lui-même « bien sûr ni antisémite ni raciste ».
Inventé par Dieudonné, un humoriste français controversé et condamné à plusieurs reprises par la justice française pour ses propos sur la Shoah et les Juifs, la « quenelle » a été notamment qualifiée de « salut nazi inversé » par le président de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), Alain Jakubowicz.
© 2014 AFP