Les responsables du comité syndical de l’hôpital Gabriel Touré et le gouvernement étaient toujours en négociations hier lundi au ministère de la Santé autour des revendications du préavis de 72 heures des travailleurs. Si la plupart des points étaient presque acquis pour les syndicalistes, des sources proches du dossier, nous précisent que l’intégration des contractuels dans la fonction publique était le principal point d’achoppement entre les parties.
Suite à un préavis de grève déposé sur la table du ministre de la Santé, le comité syndical du CHU Gabriel Touré a décidé d’observer une grève de 72 heures, à partir de ce mardi 20 octobre 2020, tout en respectant le service minimum. Mais hier encore, au moment où nous mettions sous presse, les négociations étaient toujours en cours entre les deux parties pour éviter le pire.
Dans le préavis de grève, dont nous nous sommes procuré une copie, le syndicat du CHU Gabriel réclame le payement intégral, sans délai, des arriérés d’émoluments du personnel bi-appartenant et intégrer lesdits émoluments dans leur salaire en application du Procès-verbal de conciliation du 16 avril 2017 relatif au préavis de grève illimitée (BEN-SNS-AS-PF) du 15 février 2017 ; le remboursement intégral des primes de fonctions spéciales prélevées, sans délai, sur les salaires du personnel Bi-appartenant au CHU Gabriel TOURE.
Selon le préavis, le syndicat demande le payement intégral, sans délai, à l’INPS des arriérés de reversement de quote-part (de l’AMO, des allocations familiales) pour le personnel ; aussi, exige-t-il la nomination d’un régisseur de recettes au niveau du Bureau des Entrées, dont le poste est vacant depuis bientôt un an. Le comité syndical de Gabriel Touré demande l’assainissement et l’aménagement immédiat des alentours de l’hôpital afin de rendre fluide la circulation et l’accès facile des patients à l’enceinte de l’hôpital.
Le syndicat exige l’amélioration du système d’évacuation des eaux usées et d’écoulement et renforcer l’hygiène dans la cour, les salles d’hospitalisation et les locaux de prise en charge des patients et de travail du personnel. Les responsables syndicaux demandent également la diligence de la réhabilitation des Blocs Opératoires des urgences chirurgicales ainsi que celui du service ORL. À cela s’ajoute la réparation des deux salles d’hospitalisation de la pédiatrie fermées depuis plus d’une année et la salle de la réanimation adulte.
Parmi les points de revendication figure aussi l’améliorer des conditions de garde du personnel, notamment au niveau des salles de garde et de restauration ; la réorganisation du fonctionnement des guichets de « l’espace AMO » pour faciliter la prise en charge des agents socio sanitaires ; et de rendre effective la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament pour le personnel socio- sanitaire assujetti à l’AMO conformément aux engagements.
Enfin, le comité syndical demande à la hiérarchie de parachever le processus d’intégration dans la fonction publique de l’État du personnel contractuel payé sur ressources propres dont le processus a commencé tout en tenant-compte de la situation administrative actualisée des agents à intégrer et en régularisant celle de ceux déjà intégrés ; d’exécuter, en vue de leur extinction définitive, les différents protocoles d’accords signés entre le département de la santé et le Comité syndical du CHU-Gabriel TOURE.
Aux dernières nouvelles hier, parmi l’ensemble des revendications posées, l’intégration des contractuels dans la fonction publique était le principal point d’achoppement entre le comité syndical et les autorités nationales.
Par SABA BALLO
Source : INFO-MATIN