Après 15 jours de round d’observation entre le gouvernement du Mali et les groupes armés qui occupent le nord du pays, l’ouverture des négociations directes était prévue pour hier dans la capitale algérienne. Malheureusement, les terroristes du MNLA et compagnie qui attendent abuser de la patiente du gouvernement et du peuple malien ont décidé de claquer la porte. Trop attentiste pour certains, le gouvernement et la communauté internationale accepteront jusqu’à quel moment les caprices des irrédentistes qui ne connaissent que le langage de la force.
S’estimant en position de force sur le terrain, les groupes terroristes du MNLA, MAA, HCUA et CPA avec le soutien d’une communauté internationale passive sabotent les négociations d’Alger. A peine entamées, les négociations ont été suspendues pour des raisons techniques selon certaines sources.
C’est autour des commissions que les négociations devaient se dérouler. Sur les 4 prévues, deux seulement se sont réunies hier matin. Il s’agit des commissions politiques et développement. Cette dernière n’a duré que quelques minutes. En effet, les groupes armés sont sortis après avoir rappelé que tant que le statut politique du nord du Mali, l’Azawad n’était pas défini, les autres aspects n’étaient pas négociables.
En ce qui concerne la séance de la commission politique, elle aurait duré une heure selon Rfi. Après les discours de bienvenue du médiateur algérien puis de Bert Koenders, le chef de la Minusma, la parole a ensuite été donnée aux deux parties. Pour le Mali, c’est le ministre de la Décentralisation qui s’est exprimé : « Il faut qu’il y ait un accord équitable pour une paix durable, il faut qu’il y ait des solutions novatrices », a expliqué Ousmane Sy. Dans la foulée, Ambéry Ag Rissa, le représentant des mouvements, a mis sur la table un premier problème.
Ce week-end, cinq des six groupes armés, notamment les principaux à savoir le MNLA, le HCUA, le MAA et la CPA, ont signé un texte dans lequel ils expliquent s’associer pour mener à bien les discussions. Seul le groupe d’Harouna Touré, la CMPFR, a rejeté la proposition. Hors ce matin, ce mouvement était assis à côté de la délégation malienne et a pourtant été présenté par le négociateur algérien comme faisant partie des groupes du nord du Mali. Ambéry Ag Rissa a demandé à la médiation de clarifier cette situation. Les représentants des groupes armés ont alors décidé de quitter la salle des négociations.
Selon bon nombre de nos compatriotes, cette attitude des terroristes soutenus par la France et une partie de la communauté internationale ne saurait perdurer. Pour mettre fin à cette humiliation d’un gouvernement légitime par des narcotrafiquants à la solde de Al quaïda, ils demandent au gouvernement de taper du point sur la table. Comment des groupes armés peuvent-ils se comporter ainsi face à toute la communauté internationale ? Telle est la question qui taraude les esprits.
Lemzo Diallo
SOURCE: Le Potentiel