Échec, Échec, et…encore Échec !
Échec dans la gestion de la crise sécuritaire,
Échec dans la gestion de la crise politique,
Échec dans la gestion de nos deniers publics,
Échec dans la gestion de la crise scolaire,
Échec dans la gestion de la crise sportive,
La liste n’est pas exhaustive...
Pourquoi tant d’échecs dans la vie des Maliens ? Ma réponse à cette question, sans aucune prétention, est la suivante…
En ce début de 21e siècle, l’ère du numérique et de la technologie de pointe, les Maliens dans leur écrasante majorité restent encore accrochés à leurs passés «glorieux», à l’œuvre de leurs ancêtres… brefs à l’esprit de leurs morts.
En effet, lorsque nous nous sommes aperçus que notre vie était corrompue, que nous sommes désarmés face à l’adversité, et que nous nous sommes rappelé la gloire et la piété de nos ancêtres, alors notre désespoir du présent s’est transformé en espoir dans le passé. Les vivants que nous sommes ont alors commencé à nous tourner vers les morts. De ce fait, ont pris naissance la sacralisation des morts, la confiance (ou la dépendance) en eux, et l’attente de leur recours. Nous pensons que leur réussite, face à notre échec, leur donne la possibilité de venir à notre secours. Ainsi nous avons érigé des grands mausolées dans toutes les contrées du pays. Nous avons construit des autels partout afin de demander le pardon et l’intercession de l’esprit de nos ancêtres dans la gestion de nos difficultés quotidiennes. Parfois nous leur demandons le nuisible ou l’utile sans que nous recourions à des causes visibles ou à des moyens concrets. Tout cela est une réaction due à notre présent médiocre et à notre passé glorieux.
Nous devons nous ressaisir. Pour réussir, nos ancêtres ont combattu toute sorte d’adversité venant de l’intérieur comme de l’extérieur. Si nous sommes là aujourd’hui ce n’est pas le fruit du hasard. Notre vie a été protégée par leurs efforts. Que deviendra la vie des générations futures si nous continuons à croire que tout ce qui nous arrive doit être confié à l’esprit de nos ancêtres ?
Non ! Je refuse de croire que ce qui nous arrive aujourd’hui résulte de la fatalité et que pour y remédier nous devons invoquer l’esprit de nos morts. Notre échec est lié à nous-mêmes. Si nous voulons que les choses changent, nous devons changer nous-mêmes d’abord. Nous devons comprendre que la vie est un combat et que nous ne sommes que des soldats dont la seule destinée est de se battre pour ne pas disparaître.
De toutes les façons nul ne sortira vivant de ce monde. Notre salut ne dépend que de la manière dont nous faisons usage de notre matière grise…. Le jour où nous comprendrons cela, nous aurons moins d’échecs dans notre vie…
Sambou SISSOKO
(Facebook)