Jeune et déjà peintre confirmé, Naré Famakan Magassa est la pépite montante de l’art plastique au Mali. Dans un style particulier, l’enfant de Kita a choisi la créativité pour promouvoir la culture de son pays. Ses couleurs, aux nuances chaudes, traduisent l’hospitalité et la joie de vivre.
Son histoire est celle d’un enfant qui mime les gestes de son grand frère à Kita, une ville remplie de souvenirs, dans la région de Kayes au Mali. Il a alors sept ans. Sans même le soupçonner, il valse déjà avec ce qui va devenir plus tard son métier. Mais il est très jeune et n’a pas encore la maîtrise du pinceau. Alors, il opte pour le crayon afin de matérialiser son imagination. Le geste va grandir pour atteindre la maturité dans le réflexe, lui permettant ainsi de se lancer dans un genre artistique majeur : le portrait. Le succès est tel qu’apprécié et encouragé par son entourage il monnaie ses services et agrandit sa palette de couleurs.
Plongé dans la sensibilité du réalisme, il se découvre en dessinant une série de portraits de célébrités, à l’instar de Sidiki Diabaté et de Ousmane Cherif Haidara… Après son diplôme d’études fondamentales, à Kita en 2012, l’artiste d’un autre genre quitte la ville qui a bercé son enfance pour s’installer à Bamako. Après le baccalauréat en Arts et lettres, en 2015, il s’inscrit au Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté. Il en sort en 2018 avec une licence professionnelle en arts plastiques et ouvre son atelier à Bamako.
Son exposition culte
Les traits de ses tableaux, tout en étant futuristes, font un clin d’œil au cubisme, qui a révolutionné l’art plastique dans le monde entier. Ses œuvres, expression d’une certaine liberté, présentent le sujet dans un contexte plus large. C’est donc en observateur de la société qu’il peint les « Korèdougas ». Les différentes versions de ces personnages énigmatiques sont retracées dans une exposition de 23 toiles, valorisées dans un style festif et fantaisiste avec des contrastes insoupçonnés.