Entre 2004 et 2006, Nahawa Doumbia a fait plus de 1.000 représentations ou concerts à travers le monde avec son album Kabako. Après Bamako, Bougouni, Sikasso, Ségou Mopti, Kayes, elle a tourné notamment au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Congo-Brazza, au Niger. Ailleurs, ce fut d’abord la France, l’Allemagne, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, l’Italie, la Norvège et la Suède, USA, Malaisie et le Japon…
Avec « Kana Wa » ou Ne partez pas, elle espère répéter la même performance, et même plus. C’est du moins le défi qu’elle s’est fixé. Après plus d’une dizaine d’albums, Nahawa Doumbia continue à tutoyer le haut du box office de la musique internationale.
Cette « miraculée de la vie », car elle a perdu sa mère une semaine après sa naissance, a commencé à chanter depuis l’âge de 12 ans. À l’époque, on l’a mettait débout sur un tabouret afin de permettre au public de l’admirer. Elle insiste sur le fait qu’elle est né en 1961, contrairement à ce qui se dit dans de nombreux autres documents à Mafélé, arrondissement de Manakoro, dans le Cercle de Bougouni.
C’est en 1974 qu’elle participe pour la première fois à la phase nationale de la Biennale artistique et culturelle. Elle présenta la chanson « Niama Toutou » lors de la « Nuit des vedettes ». La troupe de Sikasso lui confie le solo de chant pendant deux éditions consécutives en 1978 et 1980. Elle se classera respectivement 3ème et 1ère du classement national.
Le Mali la présente au concours « Découvertes RFI » en 1980, année où elle sera primée par l’Institut culturel africain (ICA) pour la meilleure chanson d’inspiration traditionnelle. La remise des prix a eu lieu au Théâtre Daniel Sorano de Dakar.
C’était le début d’une grande carrière internationale qui commence dès 1983 par le Sommet des chefs d’État « France – Afrique » à Vittel en France. Elle était en compagnie de grandes stars africaines comme Manu Dibango, les Touré Kunda et des Françaises comme Cathérine Lara et Laurent Voulzy.
Elle a treize albums à son actif : Kourouni (1980), Tignè débilaban (morceau découverte RFI), Sakôrô Méri (1982), Kôrôdia (1984), Djinè mousso (1987), Niama Toutou (1988), Mangoni (1990), Yan Kaou (1998), Sounôkôfa ma (2000), Tièbalen (2003), Ngaranga tji (2004), Kabako (2009).
Après la révolution de mars 1991, le Mali vit alors une sorte de renaissance culturelle. Nahawa Doumbia compose des morceaux qui seront repris sur l’ensemble du territoire. Avant cette révolution, Nahawa fut invitée à toutes les fêtes anniversaires de la révolution de Thomas Sankara au Burkina Faso de 1984 à 1987. Ce qui lui a permis de chanter aux côtés de sommités de la musique comme Fodé Kouyaté du Mali, Miryam Makeba d’Afrique du Sud, Alpha Blondy de Côte d’Ivoire, Afia Mala du Togo, Tchala Mwana du Zaïre (actuel RDC) et de nombreuses stars afro-américaines.
Youssouf Doumbia
Source : L’ESSOR