L’usine N-Sukala qui tourne depuis quelques années fait plus le bonheur des chinois que des nationaux. C’est la triste réalité qui se présente au regard des actes posés çà et là par les responsables d’une société dont l’Etat malien détient 40% et 60% appartenant à la chine. Et c’est le management même du ministre Empé qui mise en cause.

L’espoir qu’a suscité la réouverture de l’usine de la nouvelle sucrerie de Markala (N-Sukala) s’est vite transporté en cauchemar. Et ce sont le personnel national et les opérateurs économiques locaux qui végètent dans la désillusion. A N-Sukala, le traitement est fonction selon que vous soyez chinois ou Maliens. Egalement, désormais il faut compter avec l’arrivée massive des ressortissants chinois qui ont investi non seulement dans l’usine  mais aussi les autres secteurs connexes.

De ce fait,  on peut retrouver les chinois prestataires de pièces de rechange et distributeurs de sucres produits par N-Sukala. Dans ce contexte, il est difficile de contrôler les mouvements et le plus souvent, la pièce marquante est rechangée dans des conditions floues. C’est pourquoi nombre d’employés de N-Sukala doutent même de la bonne moralité des prestataires mais également de la compétence de ceux qui ont la charge de gérer l’usine.

Des défaillances dans leur gestion, elles sont nombreuses et crèvent les yeux. Et pour masquer leurs tares, tous les postes stratégiques sont confiés à des chinois. Pendant ce temps, les travailleurs nationaux sont confinés dans des responsabilités jugées moins insignifiantes. Même les postes de  magasinier, directeur administratif et autres sont détenus par des chinois.

En dehors de ces aspects, il y a les conditions sociales des travailleurs qui frisent l’esclavage. A N-Sukula, un chinois est doté en véhicule et bénéficie de logements avec toutes commodités alors que son collègue malien, lui trime. Pis, il n’a pas droit à la cantine, il est obligé de se déplacer de Markala à l’usine avec ses propres moyens. Quand à l’activité syndicale, elle est simple.

Les syndicalistes sont nommés par la direction de N-Sukala et s’activent en sa faveur absolue. A N-Sukala, il n’est pas rare de voir des licenciements en masse sans entendre la voix du syndicat. Le pire, N-Sukala est dans une situation de crise et d’endettement qui dépasse l’entendement. Et ce ne sont pas les banques partenaires qui diront le contraire, elles, qui courent sur ses créances sans succès. Et au rythme où évolue N’Sukala la chute est inévitable.

Dans ce scandale ou des gros sous sont en jeu, c’est la position du département de tutelle qui étonne. En lieu et place d’un contrôle rigoureux des activités de l’usine, le tout puissant ministre préfère faire profil bas en laissant la situation pourrir. Est il de mèche avec les chinois ? On ne saura le dire

Interpellé par les operateurs économiques de la région de Ségou sur la gestion de N’Sukala, le ministre Abdel Karim Konaté dit Empé n’est pas allé loin dans ses décisions. Car, il garde toujours le directeur adjoint de N-Sukala qu’il a nommé depuis la transition Modibo Kane Traoré dans des conditions troubles. C’est ce dernier qui est devenu l’homme de mains des chinois au détriment des populations locales, des travailleurs nationaux et operateurs économiques.  Nous y reviendrons !!!

Djibril Traoré   

Source: La Sirène