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Moussa Mara : “Il n’y aura pas de prime à l’impunité” au Mali

Les priorités du Premier ministre malien, Moussa Mara ? La réforme territoriale, la reprise de l’aide du FMI et les négociations avec les groupes armés. Un domaine où il joue la carte de la fermeté.

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Ministre de l’Urbanisme et des Politiques de la ville dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly, son prédécesseur, Moussa Mara, 39 ans, président du parti Yéléma (“changement”, en bambara), a pris les rênes du gouvernement le 5 avril. Retour de l’État et de la sécurité dans le Nord, refonte territoriale et organisation des premières élections régionales (prévues en avril 2015), relations tendues avec le Fonds monétaire international (FMI)… Le Premier ministre évoque ses dossiers les plus urgents.

Jeune afrique : Le code électoral et celui des collectivités locales ont été modifiés pour préparer la mise en oeuvre de votre projet de réforme territoriale. Comment se présente-t-il ?

Moussa Mara : Nous ne souhaitons pas créer de collectivités territoriales ethniquement homogènes, mais des régions qui existent déjà dans l’imaginaire des Maliens, comme le Mandé ou le Wassoulou : une vingtaine de régions seront ainsi constituées, 23 ou 24 ce serait l’idéal. Nous sommes partis du constat que, dans le cadre de la politique de décentralisation menée en 1993 et en 1994, un chaînon manquait entre l’État et les communes.

La population souhaitait aller au-delà de l’échelon du cercle, qui est une forme de collectivité territoriale héritée de la colonisation et qui, je l’espère, disparaîtra d’ici à deux ou trois ans. Une région, elle, est assez vaste pour se prêter à de grands projets de développement. Elle est suffisamment peuplée pour créer les conditions d’une autonomie et constituer un relais entre les communes et l’État.

Aujourd’hui, les élus régionaux manquent de légitimité : ils arrivent à leur poste par cooptation et n’ont pas beaucoup de visibilité. Les candidats aux régionales, eux, pourront mener campagne, ce qui leur conférera une réelle autorité. À terme, la réforme donnera au président de région l’autorité de l’exécutif régional, la tutelle administrative, les services, le budget, qui serviront son programme. À lui, ensuite, de trouver les moyens de le mettre en oeuvre.

Dès janvier 2015, les agences de développement, que nous sommes en train de créer, seront chargées de la coordination et de la mise à disposition des services de l’État pour les huit régions actuellement existantes. Toutes mettent déjà en oeuvre un programme de développement. Par ailleurs, avant les élections locales de 2015, nous supprimerons les communes au profit d’arrondissements : il n’y aura ainsi plus qu’un seul maire à Bamako…Lire l’article sur Jeuneafrique.com

Source: Jeune Afrique

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