Vous êtes une des figures de la « Convention des bâtisseurs », une plateforme qui regroupe plusieurs candidats de l’opposition ? Où en sont vos discussions ? Allez-vous présenter un candidat unique dès le premier tour ?
Mon objectif est que le prochain président de la République sorte de ce groupe. Nous sommes plusieurs à en faire partie : Modibo Sidibé, Housseini Amion Guindo, Mountaga Tall, Moussa Sinko Coulibaly, Clément Dembélé, Hamadoun Touré, Modibo Koné… Pour l’instant, aucun consensus ne se dégage pour une candidature unique dès le premier tour.
Personnellement, je souhaiterais que Cheick Modibo Diarra, l’ancien Premier ministre de la transition, adhère à cette convention. Je suis en train de travailler pour qu’il soit membre des « bâtisseurs ». Il pourrait être notre candidat, car il est installé dans la tête de nos compatriotes comme quelqu’un de crédible sur lequel on peut compter. Il illustre aussi le changement auquel nous aspirons : il est « neuf », non issu du sérail politique, et il a un corpus idéologique proche du notre, notamment en matière de lutte contre la corruption.
Cela signifie que vous accepteriez de retirer votre candidature à la présidentielle à son profit ou au profit d’un autre membre de cette « Convention des bâtisseurs » ?
Tout à fait. Comme nous l’avons dit en novembre à l’issue du congrès ordinaire de Yelema, le changement auquel nous aspirons ne peut pas être porté par un seul parti. Il nécessite que des personnalités se regroupent et choisissent l’une d’entre elles pour incarner ce changement. Nous avons toujours dit que nous étions prêts à la soutenir, même si elle n’est pas issue de nos rangs.
Jeune Afrique