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Mouroucoro NIARE, coordinateur du projet FARM «Le programme de professionnalisation de deux banques partenaires, la BNDA et la BMS est en cours »

Le ministère de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat national sis à la cité administrative de Bamako a abrité, le jeudi 20 juin 2019, une rencontre des responsables du projet FARM (Financement agricole et rural au Mali). En marge de cette rencontre, le Coordinateur du projet FARM, Mouroucoro NIARE a bien voulu accorder une interview à la presse dans laquelle, il met l’accent sur la professionnalisation des producteurs et des productrices, la professionnalisation des institutions de financement partenaire. « Nous sommes bien avancés dans le programme de professionnalisation de deux banques partenaires que sont la BNDA (Banque nationale de développement agricole) et la BMS (Banque malienne de Solidarité)», a déclaré Mouroucoro NIARE. Lisez

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Les Secrets Bancaires : Pouvez-vous nous parler du projet FARM ?
Le projet FARM (Financement agricole et rural au Mali) est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement du Mali et le Canada. Il porte un appui à l’accroissement de la productivité agricole au Mali. Ce projet se décline en deux composantes essentielles : une première composante concerne la professionnalisation qui porte sur la professionnalisation des producteurs et des productrices en leur fournissant des outils et des informations techniques nécessaires, professionnalisation des institutions de financement partenaire. A ce niveau, il y a 4 services financiers décentralisés (SFD) qu’on appelle communément « petites caisses » et il ya deux banques. Et la professionnalisation de ces institutions porte sur l’accroissement de leur capacité à offrir des services notamment des prêts agricoles adaptés aux besoins réels des producteurs. La deuxième composante porte sur la mise en place d’un mécanisme de gestion de risque agricole. Vous n’êtes pas sans savoir que le changement climatique a un impact négatif sur la production agricole. Dans ce cadre, nous avons mis en place une assurance récolte et un fonds de garantie. L’assurance récolte protège directement le producteur contre tous les préjudices liés aux intempéries climatiques qu’il peut subir sur sa parcelle. Et le fonds de garantie intervient pour minimiser le risque que l’institution de financement prend en octroyant des prêts à un producteur ou à une productrice. Nous intervenons dans les régions de Koulikoro, Sikasso, Ségou et le district de Bamako.
Depuis quand le projet a démarré et quels en sont les acquis ?
Le projet FARM a démarré théoriquement en 2014 avec des difficultés de mise en place liées au contexte sécuritaire. Comme acquis, le projet a pu dérouler tous les programmes de formation des 4 SFD partenaires à savoir Kafo Jiginew, Nièsiguisso, Caece, Soro Yiriwasso. Nous sommes bien avancés dans le programme de professionnalisation de deux banques partenaires que sont la BNDA (Banque Nationale de Développement Agricole) et la BMS (Banque Malienne de Solidarité). En termes de prêts professionnels, nos institutions partenaires excepté la BMS sont aujourd’hui à un cumul de 11 000 prêts professionnels accordés aux producteurs et aux productrices. En ce qui concerne le mécanisme de gestion des risques, nous avons pu mettre en place trois programmes d’assurance. Un programme d’assurance dans le riz à l’Office du Niger (ON) dans la région de Ségou, un programme d’assurance maïs dans la région de Sikasso et un programme d’assurance dans l’oignon dans la zone de Baguinéda. Et aujourd’hui, nous sommes à plus d’un millier d’adhérents au niveau de ces trois programmes d’assurances.
Quelles sont les perspectives du projet FARM pour 2019 et 2020 ?
Les perspectives tournent autour de la professionnalisation et sur la finalisation de la réflexion que nous avons commencé à mener depuis un peut longtemps portant sur la pérennisation des acquis du projet parce que nous sommes dans une logique de prolongation. Le programme doit prendre fin au mois de décembre prochain. Nous sommes dans la logique de prolongation en vue de combler le retard accusé au démarrage. Ce qui nous permet d’approfondir la réflexion sur la mise en place des mécanismes de pérennisation des acquis du projet.
Propos recueillis

par A.DISSA

Source: Les Secrets Bancaires

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