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Motion de censure avortée contre le gouvernement : Le PM MARA victime de sa probité, son courage, son patriotisme, son intégrité, son dévouement et ses compétences…

N’est pas opposant qui le veut, mais l’être aussi demande un certain professionnalisme au risque de verser dans le ridicule. C’est du moins ce que nous démontre ces derniers temps l’opposition parlementaire dont le chef de file est Soumaïla Cissé de l’Urd par rapport aux questions brûlantes de l’heure, notamment à travers la motion de censure qu’elle avait déposée à l’Assemblée nationale contre le gouvernement Moussa Mara. Loin d’être un combat patriotique et constructif, cette motion de censure se révèle comme un combat du candidat malheureux à la dernière présidentielle, Soumaïla Cissé, contre l’actuel chef du gouvernement.

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En application de l’article 78, alinéa 2 de la Loi fondamentale et de l’article 95 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’opposition parlementaire dirigée par l’honorable Soumaïla Cissé, a déposé une motion de censure contre le gouvernement Moussa Mara. Laquelle fait état de la difficile vie quotidienne des Maliens caractérisée par l’insécurité, le chômage des jeunes, la précarité, l’effritement du pouvoir d’achat, les malaises de l’école, la mauvaise gestion financière, les dépenses extrabudgétaires exorbitantes, les mensonges au sommet de l’Etat (avion présidentiel,….), le peu de lisibilité dans les négociations avec les groupes armés à Kidal, la quasi absence du dialogue politique…

En session plénière le mercredi 18 juin 2014, les représentants du peuple ont examiné cette motion de censure contre le gouvernement Moussa Mara, déposée par les députés de l’opposition. Après des heures riches en débats houleux, la séance s’est soldée par le vote de la motion qui, prétentieusement sensée faire démissionner le gouvernement, l’a confirmé et consolidé : 24 députés ont voté pour, sur les 147. Elle a donc échouée. Du coup, le Premier ministre s’en sort plus que jamais consolidé dans son fauteuil et donc indétrônable.

 

Solide argumentaire de Moussa Mara

 

Défendant cette motion de censure de l’opposition parlementaire contre le gouvernement, l’honorable Soumaïla Cissé, a dépeint la situation économique, politique, sociale et sécuritaire du pays, qui ne cesse, selon lui, de se détériorer au jour le jour : l’incertitude liée aux finances publiques 2014, l’arrêt de certains projets d’investissement de portée sociale, le retour de l’insécurité dans tout le septentrion suite à la visite «têtue» de Moussa Mara à Kidal, qui s’est soldée par des affrontements armés qui ont donc jeté l’armée malienne dans les gueules de ces «lions du Mnla». Et l’état de décrépitude de l’école malienne n’est pas du reste. Des arguments battus en brèche par le Premier ministre Moussa Mara qui, dans un sang-froid étonnant, a prouvé qu’il est et demeure maître de la situation.

 

Par rapport à la vie quotidienne des Maliens, Moussa Mara a indiqué qu’elle est meilleure aujourd’hui qu’en 2011 : les denrées alimentaires (riz, sucre, mais,..) sont moins chères, le secteur primaire prospère. Le Mali est en train de sortir de la crise, dira-t-il, à l’endroit de l’opposition. Avant d’enfoncer le clou : «C’est plutôt vous (opposition) qui ne savez pas où mettre la tête et à chaque étape, vous savez que vous n’êtes pas suivis par les Maliens».

Concernant l’affaire de l’ancien avion (d’ATT) et du nouveau acquis pour IBK, le chef du gouvernement a été plus que clair : «J’insiste, je persiste et je signe : il n’y a aucune trace de payement de l’avion dans les documents de l’Etat». Avant d’ajouter que «quiconque a les papiers, il n’a qu’à nous les amener». Pour le nouvel avion présidentiel, le Premier ministre a rappelé la nécessité de l’achat de cet appareil qui est un bien du peuple malien.

S’agissant de la dégradation de l’école, Moussa Mara dira que cette situation ne date pas de nos jours, «ce phénomène est lointain». Il a précisé qu’à part le DEF qui a connu des fuites massives, le Bac de cette année «n’a pas eu de fuites de sujets», nonobstant les conditions difficiles dans lesquelles il s’est déroulé. M. Mara a confirmé par la suite qu’une enquête est diligentée pour traquer et démasquer les fauteurs afin de les traduire devant les tribunaux.

En ce qui concerne Kidal, le Premier ministre a précisé que sa visite a été notifiée à la Minusma et à Serval, un mois d’avance. Et que ni la Minusma, Serval encore moins, ne lui a pas parlé d’éventuelles menaces pour leur voyage, plutôt de «jets de cailloux». «En tant que chef de gouvernement, je suis allé à Kidal, mais nous n’avons provoqué personne», a indiqué M. Mara.

S’agissant du peu de lisibilité dans les négociations avec les groupes armés dont fait état l’opposition parlementaire, le Premier ministre fera connaître à tous qu’une feuille de route est en court ; qu’un Haut médiateur de la République est nommé et aussi bien l’Etat malien que les groupes armés s’inscrivent dans la dynamique du dialogue. Enfin, il a invité tous les Maliens à rester unis, main dans la main, pour lutter contre les terroristes, les jihadistes, les narcotrafiquants qui sèment la désolation surtout dans le septentrion de notre pays.

Concluant son argumentaire, le Premier ministre Moussa Mara dira : «C’est avec fierté que je participe à cet exercice démocratique. Notre devoir est de venir expliquer quand l’opposition pense ne pas pouvoir comprendre, ou interpelle le gouvernement jusqu’à déposer une motion de censure. Les débats ont été francs, directs, durs, mais surtout démocratiques. Je pense que s’il y a un gagnant aujourd’hui, c’est la démocratie malienne. Notre combat, le combat du chef de l’Etat, c’est de renforcer la démocratie, parce que c’est notre bien le plus précieux. C’est elle qui va permettre de résister à tous les chocs et de faire face aux défis incommensurables de notre pays. Il s’agit des défis sécuritaires, de développement, de lutte contre la corruption… Quand on aura des institutions stables et crédibles, je pense que le Mali et les Maliens pourront avoir un lendemain meilleur. Aujourd’hui, c’est une bonne étape, nous allons continuer dans cette direction. Et comme je l’ai dit, on va mettre l’opposition dans toutes les conditions pour qu’elle puisse s’exprimer. S’il y a un vainqueur aujourd’hui, c’est bien le Mali».

Allant plus loin, l’honorable Yacouba Traoré du Rpm  a martelé qu’au-delà de cette motion de censure contre le gouvernement, c’est la personne du Premier ministre qui dérange. «L’opposition porteuse de cette motion de censure contre le gouvernement ne peut se prévaloir ni d’une virginité politique ou administrative, ni d’une quelconque exemplarité. Les dirigeants des partis membres du groupe parlementaire Vrd sont les principaux responsables (s’ils ne sont pas seuls) de la situation qu’ils décrient aujourd’hui et que l’actuel gouvernement dirigé Moussa Mara, sur instruction du président de la République IBK, cherche vaillamment à résoudre.

Ce n’est pas en quelques mois qu’on va demander à un gouvernement de corriger toutes les difficultés accumulées par plus de dix (10) ans de pratiques mafieuses bien ancrées. Mais, en réalité, ce n’est pas le gouvernement qui gêne l’opposition parlementaire, ni le travail de celui-là qui ne l’agrée pas, mais c’est la personne du Premier ministre qui dérange par sa jeunesse, sa probité, son courage, son patriotisme, son endurance et sa compétence. Et le chef de l’opposition parlementaire, l’honorable Soumaïla Cissé, n’a jamais fini son mystère. C’est son droit ! Mais, à force de demander en vain la démission du Premier ministre, il a fini par transformer son combat en combat contre un homme à l’hémicycle. C’est ce qui est regrettable».

Nécessité pour l’opposition de rectifier le tir aussi rapidement que possible

Certes,  l’opposition était dans son rôle, en interpelant le gouvernement chaque fois qu’elle constate que quelque chose cloche. Mais, à demander la démission de Moussa Mara et de son gouvernement à travers une motion de censure, cela ne tient pas la route au regard du contexte socio-politique, économique et sécuritaire qui est particulier. A court d’idées et de réflexion pour la conduite des affaires de la Nation, ces «opposants» se ridiculisent davantage en mettant à prix la tête du Premier ministre Moussa Mara et de son équipe pour « insuffisances actuelles constatées dans la conduite de l’Etat ». En fait, où étaient passés ces «opposants», eux qui ont d’ailleurs contribué à détériorer la situation du pays ? Une véritable farce politique pour amuser la galerie ?

Il faut le dire, il est difficile dans le contexte actuel de trouver des solutions par un coup de baguette magique aux questions cruciales auxquelles le Mali est confronté. Le Mali a surtout besoin aujourd’hui d’unité, de paix et de cohésion. Le Mali est à une phase où il y a lieu tout d’abord d’unir les forces pour barrer la route aux jihadistes et narcotrafiquants qui persistent dans leurs actions retardant ainsi le développement économique et social du pays. De ce fait, l’opposition qui se veut constructive, au lieu de s’attarder sur des querelles de personnes, ferait mieux de se lancer dans un exercice démocratique véritable et constructif pour l’honneur et le bonheur du Mali et des Maliens. Pour ce faire, arrêtons de faire de la politique politicienne et donnons-nous la main pour construire notre Nation. Les Maliennes et les Maliens ont tellement souffert et au lieu d’ouvrir d’autres fronts inutiles, retrouvons-nous derrière ce qui nous unis : le Mali Un et Indivisible !

Bruno LOMA

SOURCE: Le Flambeau
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