Décédé le 18 mai à l’hôpital Tenon de Paris, en France, l’ancien capitaine du Djoliba AC et de l’équipe nationale du Mali, Sadia Cissé a été accompagné à sa dernière demeure, le vendredi 26 mai dernier, par une foule des grands jours. Il repose désormais pour l’éternité au cimetière d’Hamdallaye. Auparavant, un vibrant hommage lui a été rendu sur le terrain de l’Ecole du Camp-Digue à Ouolofobougou-Bolibana par plusieurs personnalités dont deux membres du gouvernement. Il s’agit de Mossa Ag Attaher de la Jeunesse et des Sports et du colonel-major Ismaël Wagué de la Réconciliation. Des anciens Premier ministres, des dirigeants sportifs, des anciens sportifs et des journalistes étaient tous là pour ce dernier hommage rendu à Sadia. “Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’un grand joueur, d’un ambassadeur du football malien et d’un modèle pour les jeunes joueurs. Sadia Cissé était un homme d’une grande humilité et d’une gentillesse infinie en dehors du terrain. Il a été un modèle pour de nombreux jeunes joueurs, leur montrant que la réussite était possible grâce au travail acharné et à la discipline”, a souligné le ministre Mossa Ag Attaher. Voici son discours en intégralité.
C’est avec une immense tristesse que je me tiens, aujourd’hui, à cette tribune, pour rendre un hommage vibrant à une gloire du football malien, j’ai nommé Sadia Cissé, qui nous a quittés la semaine dernière.
La mort, disait un écrivain, est une fin nécessaire. C’est un chemin inévitable. Bien sûr, dans le cours du voyage de la vie, dès qu’un homme est né, il commence à mourir. Une certitude à laquelle tous les mortels doivent faire face.
Sadia Cissé, nous nous souviendrons à jamais de vous, de votre vie avec un mélange de peine et de fierté. Surtout, de fierté parce que votre vie a été passionnante et pleine d’événements. Le voyage sur terre ne se mesure pas seulement à l’aune de sa durée. Il se mesure à l’aune de ce que l’on y a laissé, de la manière dont on l’a vécu, de la qualité et des valeurs qui ont jonché ladite portion de temps sur terre.
Besoin est-il de rappeler que Sadia Cissé était un joueur formidable sur le terrain. Sadia Cissé a commencé sa carrière comme la plupart des jeunes de l’époque dans les compétitions de quartier. Sadia a joué avec les pionniers de son quartier Ouolofobougou.
Sadia Cissé a signé sa première licence au Djoliba en 1961 en tant que cadet. Et, grâce à ses qualités techniques, Sadia Cissé a été surclassé en seniors en 1963 et a joué son premier match le 17 octobre de la même année, face au Stade malien.
Sadia Cissé a été le recordman de la Coupe du Mali avec 9 titres : 1965, 1971, 1973, 1974, 1975, 1976, 1978, 1979 et 1981. Il a consacré toute sa vie au développement du sport le plus populaire. Sadia Cissé a été l’un des rares joueurs de la génération de Yaoundé-72 à gravir tous les échelons du football malien. Pendant plus de 15 ans, il a été l’un des meilleurs joueurs du Djoliba AC et de l’équipe nationale.
Tout le monde sportif est unanime que Sadia Cissé a été un homme modèle, une référence. Un homme qui a connu une brillante carrière de joueur.
Sadia a été un dirigeant sportif, un cadre administratif qui a su mettre au-devant l’esprit de la Patrie. En somme, notre octogénaire a su marquer son temps. C’est fort de ces apports à la promotion et au développement du Sport et de sa forte contribution au rayonnement de la jeunesse sportive que l’Etat lui a décerné au fil des ans diverses médailles dont la plus importante reste la médaille de commandeur de l’Ordre national.
Aujourd’hui, nous pleurons la perte d’un grand joueur, d’un ambassadeur du football malien et d’un modèle pour les jeunes joueurs.
Je voudrais aussi rappeler que Sadia Cissé était un homme d’une grande humilité et d’une gentillesse infinie en dehors du terrain. Il a été un modèle pour de nombreux jeunes joueurs, leur montrant que la réussite était possible grâce au travail acharné et à la discipline.
C’est pourquoi il me parait important qu’il faille aussi célébrer la vie de Sadia Cissé pour nous permettre de nous rappeler continuellement tout ce qu’il a apporté au sport et à la communauté. Au nom du gouvernement, je voudrais exprimer mes sincères condoléances à la famille de Sadia Cissé, à ses amis, à ses coéquipiers et à tous ceux qui ont été touchés par sa disparition.
Pour ma part, je reste déterminé, sous le leadership éclairé de Son Excellence Colonel Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, à soutenir la promotion et le développement du football malien et à créer un environnement propice qui permettra aux futurs joueurs de perpétuer les principes et valeurs qu’il a incarnés, sa vie durant.
Nous ne vous oublierons jamais, Sadia Cissé. Vous resterez à jamais dans nos cœurs et dans nos souvenirs. Que Dieu vous accueille dans Son Paradis éternel. Amine !”
Kassoum Coulibaly dit Yambox : “Joueur talentueux, Sadia Cissé a été, pour
son club adoré, le Djoliba AC, et l’équipe nationale du Mali un pilier incontournable”
Au nom du président de la Fédération malienne de football, Mamoutou Touré en déplacement, de l’ensemble des acteurs de notre sport-roi et au mien propre, je prends la parole pour rendre hommage à notre aîné, frère, parent, ami, conseiller et collaborateur, Sadia Cissé arraché à notre affection, il y a de cela quelques jours. Joueur talentueux, il était là au début des années 60. Il a été pour son club adoré, le Djoliba AC, et de l’équipe nationale du Mali un pilier incontournable.Travailleur infatigable, il a été au sein de la Fédération malienne de football. Ce que Sadia a fait pour le football malien est énorme. Après sa carrière footballistique, il a entamé une longue et riche carrière d’encadreur et dirigeant. Nous saluons sa contribution énorme en tant que directeur technique de l’équipe nationale senior du Mali, à la finale de la Can Tunis 1994, après 23 ans d’absence.
Sadia Cissé, c’est cet homme exemplaire, avec le sens de responsabilité qui a su donner le meilleur de lui-même pour le développement du football et de sa famille.
Sadia Cissé devient le 13e joueur de la Can Yaoundé 72 à nous quitter après Bassirou Diamouténé, Ousmane Traoré dit Ousmanebléni, Moussa Diakité UTA, Bakoroba Touré, Moussa Traoré dit Gigla, Mamadou Kéïta dit Capi, Sékou Sangaré, Moctar Maïga Charly, Idrissa Kanté, Idrissa Coulibaly dit Entraîneur, Cheickna Traoré dit Kolo et Issa Yattassaye dit Lech. Sans oublier l’entraîneur allemand Karl Heinz Weigang. Que leur âme repose en paix !
Je voudrais saluer ce père exemplaire. Je voudrais saluer ce dirigeant exemplaire, honnête et surtout dévoué, engagé pour le développement du football malien. Cher aîné, merci pour tout ce que tu as apporté au football malien de façon générale et à ton club de cœur, le Djoliba AC. La famille de football ne t’oubliera jamais !”
Tidiane Niambélé, président du Djoliba AC : “Sadia Cissé a incarné l’élégance et cultivé l’esprit sportif n’écopant que d’un carton jaune durant sa carrière”
En rendant hommage à Sadia Cissé, le vendredi 26 mai dernier, le président du Djoliba AC, Tidiane Niambélé, a déclaré que “Bakoroba a marqué sa génération et son entourage par sa disponibilité, son dévouement, ses qualités humaines innombrables : modestie, humilité et discrétion”. Avant de préciser que “El Capitano negro n’a pas été seulement un excellent footballeur. Il fut un cadre compétent de l’administration du Mali”.
En cette douloureuse circonstance, empreinte d’une profonde émotion, j’ai la triste mais honorable responsabilité d’exprimer le témoignage du Mouvement sportif national, africain et d’ailleurs. Le témoignage de tous ceux avec qui, l’illustre défunt a partagé l’exaltante vie de sportif. Celui dont il s’agit a été surnommé «Bakoroba» par les générations qu’il a couvées durant sa longue carrière sportive, «Ladia Cissé» par nos amis de Chine, et pour moi, personnellement et singulièrement «El Capitano».
Pendant près d’une décennie, je fus son coéquipier. Je sais jusqu’à quel point, surtout dans des circonstances difficiles, l’empreinte de l’homme peut guider ses camarades vers la victoire et la gloire.
Sadia appartient à la prestigieuse famille Cissé de Ouolofobougou où il vit le jour du 15 avril 1944, famille de talents (grands intellectuels et sportifs de renom).
En 1961, un prodige est révélé chez les Rouges de Bamako. Son fabuleux parcours commence en 1965.
Sportif dans l’âme, on se souviendra que c’est la même année où il a porté le maillot, de la sélection de basket-ball de Bamako à la semaine de la jeunesse. Son palmarès est des plus éloquents dans les compétitions nationales et continentales : plusieurs fois champions et détenteur de la Coupe du Mali, demi-finaliste de la Coupe des clubs champions d’Afrique et de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupe avec son seul club de cœur, le Djoliba AC.
Il est auréolé de 57 sélections avec l’équipe nationale de football du Mali. La silhouette du «faux lent» a laissé son empreinte à «Yaoundé 72». Footballeur de légende, il a incarné l’élégance et cultivé l’esprit sportif, n’écopant que d’un carton jaune durant sa carrière. A la retraite, il a gardé le meilleur de son expérience à ce qui fut sa seule passion, le football.
Bakoroba a marqué sa génération et son entourage par sa disponibilité, son dévouement, ses qualités humaines innombrables : modestie, humilité et discrétion. Seulement détrompez-vous, sa relative timidité cachait mal un sens profond d’un humour accrocheur des récits de carrière footballistique.
El Capitano negro n’a pas été seulement un excellent footballeur. Il fut un cadre compétent de l’administration du Mali. Inspecteur des services économiques formé à l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Bamako, il donna la pleine mesure de ses capacités de manager au sein de la Société malienne d’import-export (Somiex). Ici et là, il fut un cadre à la conscience aigüe du devoir pour son pays.
Homme de constance et de régularité, son épouse, ses enfants et la famille Cissé doivent être fiers d’un tel mari, d’un tel père et d’un tel parent. Que tous soient assurés que le monde du sport malien partage leur peine et qu’il s’y associe par la prière, par une sympathie indéfectible et par ses sincères condoléances.
En lui nous perdons un frère et un ami pour qui la solidarité et l’entre-aide avaient un sens. Il s’en est allé. Telle est la volonté d’Allah à qui nous rendons grâce pour avoir accordé, ici-bas, l’extraordinaire destin qui fut le sien.
Son souvenir restera vivace en nous et continuera de nous inspirer toujours.
Repose en paix, valeureux capitaine, dans la grâce éternelle du Tout-Puissant. Amen !”
ADIEU “EUSO” :
L’émouvant hommage de Mamadou Kaloga à feu Sadia Cissé
Mamadou Kaloga, éminent journaliste sportif, connaît feu Sadia Cissé comme la paume de sa main. A l’occasion des obsèques de l’ancien joueur emblématique du Djoliba et de l’équipe nationale, il a donné à voir les qualités humaines, professionnelles, sportives du défunt. Ci-dessous, le témoignage de Kaloga sur la vie terrestre de Sadia, qui a ému l’assistance ce 26 mai 2023.
Il me revient d’assumer une tâche à laquelle je ne suis pas préparé : parler d’un défunt, surtout un illustre défunt, un ami “Sadia Cissé”. Un mage, un sage trouvera un sens mythique à cette appellation : 5 lettres Sadia pour le prénom, 5 lettres Cissé pour le nom. Le chercheur pourrait y trouver d’autres mystères. Arrêtons ici nos recherches pour pleurer un être cher à nous tous.
Sadia, cher à nous tous et à la “gent” Cissé, est une personne à découvrir. Je dis bien à découvrir, car depuis l’annonce de sa disparition physique, ses bienfaits, ses actes de grande portée sociale, humaine sont exposés et divulgués. On découvre d’autres qualités méconnues. Il devient “Eusebio” pour certains, Bakoroba pour les plus jeunes, ou encore Maraka.
J’ai compris que pour parler de Sadia, il faut renverser totalement ce que nous savions de lui, revoir ses attitudes, son comportement, chercher à déchiffrer son langage pour comprendre ses idées. En un mot : le décoder. Il change de personnalité afin de s’adapter à l’interlocuteur de l’heure.
Le point commun entre tous reste la profondeur de sa sagesse, ses attitudes, son comportement, chercher à déchiffrer son langage, pour le comprendre ; en un mot le décoder. Il change de personnalité afin de s’ajuster à l’interlocuteur de l’heure. Le point commun entre tous reste toujours sa mansuétude qui domine ses propos.
Avec chacun de vous, chacun de nous, il devient un autre avec une relation particulière, ce qui fait qu’avec chacun de nous, il devient un autre avec une relation particulière, ce qui fait qu’avec chacun de nous, chacun de vous, il devient un autre être, une relation particulière, un autre individu.
C’est après son décès, un repensant à nos entretiens et causeries qu’est apparue la profondeur de ses gestes, de ses paroles. C’est comme si je saisissais maintenant seulement son langage, la profondeur de son langage, que nous ignorions qui il était, que nous les découvrions. La source de tout ce qu’il a été de son vivant ne peut se trouver que dans sa famille.
La famille, le moule, un monde où se façonne l’individu. La famille, le creuset qui modèle avec de solides racines dans un environnement propice, la famille formatrice de l’individu. En regardant de près, la vérité nous éblouit, la bonne graine se développe et devient l’arbre que tous nous admirons.
Sadia a été cette graine, semblable à tous les autres de la même famille avec quelque chose de plus. Doté d’une intelligence précoce, il a franchi allégrement toutes les étapes scolaires, universitaires avec à la paire un enseignement islamique sans une forme dogmatique.
Durant ses années d’adolescence, de jeunesse toutes les portes s’ouvraient devant lui pour accéder au cercle tant convoité de l’élite et n’a jamais été grisé par les réussites. Au sommet de la société dans une enfance heureuse, il est demeuré conscient de la condition humaine. Sadia a su vivre dans la condition humaine, respectant l’étiquette des salons de la haute classe tout en respectant ceux qui n’ont pas en sa chance avec une condition meilleure.
Il était à l’aise avec les deux conditions sociales, avec leur équité, et également à l’aise avec ceux qui sont restés bloqués au bord de la route à cause des aléas de la sélection naturelle. Vous êtes nombreux aujourd’hui ici, vous ses compagnons aujourd’hui, vous de l’élite, à le pleurer avec sa famille, tout comme ces infortunés camarades avec lesquels il a maintenu de très bonnes relations ménageant leur orgueil.
Sadia a toujours su mener parfaitement sa double vie de sportif et de haut cadre, le sportif et le responsable. Sadia a surtout, comme tout enfant, joué au ballon de football avec ses camarades de quartier, Ouolofobougou, où le Racing club avait ses bases.
Sadia a joué d’abord junior au Djoliba AC. Il a rapidement intégré l’équipe première du Djoliba AC en 1964 et son physique et son talent lui ont permis de jouer longtemps au Djoliba AC et en équipe nationale du Mali. Sadia a eu une longue et brillante carrière de footballeur. Il a surtout évolué de longues années sans jamais être expulsé du terrain ; il n’a jamais eu de dispute avec un adversaire, encore moins avec un coéquipier, un camarade de jeu.
Aussi avait-il le respect de tous les footballeurs, mais aussi des dirigeants et des supporters d’autres clubs. Comme joueur, Sadia était un virtuose, un orfèvre du ballon. Grâce à sa technique variée (roulette ou semelle, râteau… et j’en passe), il arrivait toujours à se tirer des difficultés et à délivrer de bons ballons à ses partenaires.
C’était le régulateur du jeu du Djoliba AC, intelligent, voire malicieux, il avait une bonne lecture du jeu et le sens de l’anticipation. Son apparente indolence était compensée par une vitesse d’exécution remarquable. Puissant, Sadia s’est révélé comme un spécialiste des coups francs et penaltys.
Et pour le Djoliba AC, auquel il est resté fidèle, et pour le Mali, Sadia a joué un football avec réflexion et générosité. De milieu défensif, il a terminé sa carrière comme arrière central. Pour la petite histoire, il n’a versé des larmes qu’une seule fois sur le terrain, après le but victorieux en finale de la Coupe du Mali en 1978. Il a pensé ce jour à son président Tiécoro Bagayoko incarcéré.
Diplômé de l’ENA, il commençait sa carrière à la Somiex où il a été directeur commercial, directeur financier, responsable marketing. Sadia a toujours prôné la paix, l’entente partout où il a été. Sa première tentative avec succès a été son jubilé où il a réussi un coup de maitre resté dans l’histoire : regrouper le Djoliba et le Stade, deux clubs emblématiques antagonistes notoires.
Pour la circonstance ce jour, le Djoliba AC a porté les couleurs du Stade, tout blanc vêtu et le Stade en maillot tout rouge. Seul Sadia pouvait réussir cette prouesse dans un stade Omnisports qui a en la plus grande affluence de son histoire.
Pour la petite histoire, le Djoliba AC a bénéficié d’un penalty et le meilleur tireur Sadia, ce jour a raté son coup. Moi, je dirais plutôt que Sadia n’a pas voulu marquer, car c’était son jubilé ; ensuite, il ne voulait pas de vaincu ce jour.
“Euso” ou “Eusebio”, Bakoroba, certains des surnoms qu’on lui a donnés en retour de sa propension à identifier ses proches. Il était “Maraka” lui qui a perçu très tôt la misère de certains anciens footballeurs parfois minés par la maladie. Il les aidait discrètement et avait applaudi à la création de l’Unafom qui, pour lui, serait un élément d’aide aux démunis. Malheureusement, le vice de la discorde mine cette union et les derniers instants de sa vie ont été dédiés à la recherche de la paix, de la générosité au sein de l’Unafom, au sein de la famille du football. “Unissez-vous, vivez en harmonie, en paix !” ont été ses derniers mots.
Il a été un précoce dans sa lutte humanitaire et il a appris cela d’abord dans sa famille où il a assumé des responsabilités quant à l’heure où ses ainés étaient à l’étranger pour des études, lui resté au pays en l’absence de ses aînés, il a pris en charge les besoins de la famille.
Très tôt, il a été à l’école de la vie sociale, humanitaire. Cette épreuve a soudé plus les Cissé, famille exemplaire, qui lui a permis de renforcer encore les liens de sang, de fraternité. En toute intimité, toute la famille éprouve pour lui un profond sentiment de respect et le pleurer en silence.
Dors en paix Sadia, tu es un géant !”
Mamadou Kaloga, Journaliste sportif