La crise sécuritaire dans la région de Mopti devient de plus en plus inquiétante. Les populations civiles sont fréquemment devenues cibles d’attaques dans la zone. 23 civils ont trouvé la mort ce week-end dans deux attaques simultanées contre des villages du cercle de Bankass, selon des autorités locales.
Le bilan de ce drame est de 23 morts, 300 disparus et plus de 800 déplacés. C’est ce qu’indique le maire de la commune de Ouenkoro. Harouna Sankaré affirme que, c’est aux environs de 14 heures que les habitants des villages de Saran et Bidi ont signalé qu’une centaine d’hommes armés ont encerclé leurs villages.
Cet ancien candidat à la présidentielle de 2018 ajoute que ces groupes armés ont attaqué simultanément les deux villages quelques heures après les alertes. “Ils ont tiré à bout portant sur les habitants. Il y a eu de nombreux morts dont des femmes et des enfants et d’importants dégâts matériels. Les greniers et les cases des deux villages ont été saccagés et brûlés” déclare l’élu de Ouenkoro.
D’autres autorités locales restent prudentes sur ce bilan. Boubacar Kané, préfet de Bankass, estime qu’il est presque impossible d’établir pour le moment un bilan officiel et fiable de l’attaque de ces deux villages. Ils affirment néanmoins que les forces armées maliennes sont en train de ratisser la zone depuis hier pour rétablir la sécurité et protéger les populations.
“Nous craignons que ces attaques provoquent des conflits intercommunautaires dans la seule commune du Centre où les peulhs et dogons cohabitent toujours ensemble”. Cette inquiétude des habitants des villages de Ouenkoro est largement partagée par des élus locaux. Certains parmi eux demandent à l’État de prendre urgemment les dispositions nécessaires pour prévenir des tensions dans la zone.
Harouna Sankaré maire de la commune de Ouenkoro
Source: studiotamani