La recherche de solution à la crise multidimensionnelle que vie le Mali depuis 2012 et en l’occurrence la région de Mopti devenue l’épicentre en 2017,  requiert une implication accrue de l’ensemble de la communauté, a appris l’AMAP de source locale.

Face à cette nécessité, l’Association des Jeunes pour la Citoyenneté Active et la Démocratie (AJCAD-Mali) avec l’accompagnement de l’Aide de l’Eglise Norvégienne, œuvre à faire des femmes et des jeunes, une grande majorité reléguée par les facteurs socio culturels au dernier plan des décisions et de participation à la vie publique, des acteurs engagés pour le retour de la paix à travers la sensibilisation et la formation.

Pour atteindre cet objectif, l’association a déjà formé une cinquantaine de femmes et jeunes filles dont 15 de Mopti sur le processus de paix et les résolutions 1325, 1250 des Nations Unies, les techniques de négociation et la consolidation de la paix.

A la suite de cette session, le mois de novembre a été mis à profit pour une vaste campagne de sensibilisation des femmes leaders et des filles de la commune urbaine de Mopti. Ainsi, les 15 animatrices de Mopti déployées en binôme dans les quartiers de Taïkiri, Mossinkoré, Toguel, Bougoufié, Gangal à Mopti et Tiaboly, ATT Bougou à Sévaré ont, à travers des séances de causeries débats, mobilisé la cible autour de la thématique de l’implication des femmes dans le processus de la paix.

Comme dans les autres quartiers à Toguel, la mobilisation des femmes était totale le 13 novembre dernier à la séance de causerie. Les animatrices, Aïssata Maïga et Assétou Koné avec l’appui du coordinateur AJCAD-Mali à Mopti, Bayo Fofana, ont échangé avec les femmes sur les résolutions 1325 et 1250 des Nations Unies dont le Mali est signataire faisant des femmes et des jeunes de véritables acteurs du processus de stabilisation, de prévention et de gestion des conflits.

Au cours des débats, un accent a été mis sur le niveau de participation des femmes dans le processus de consolidation de la paix, les problèmes liés à la participation et les propositions de pistes de solutions sont recueillies.

Selon le coordinateur AJCAD-Mali à Mopti, Bayo Fofana, les femmes et les jeunes sont les premières victimes des dysfonctionnements institutionnels  avec la dégradation de la sécurité, les conflits intercommunautaires, la récupération des jeunes par les groupes extrémistes et l’effritement de la citoyenneté, entre autres. Il convient donc de leur donner la parole et de les associer à tous les niveaux du processus de recherche de solutions.

« Cette démarche permet d’aboutir à une solution durable et pérenne et c’est cela la motivation profonde de notre structure et le partenaire qui nous accompagne, l’Aide de l’Eglise Norvégienne » a-t- il précisé.

Mme Maïga Tata Maïga, femme leader de Toguel s’est réjouie de la tenue de cette rencontre qui a permis aux femmes de comprendre qu’elles ont un rôle prépondérant dans la gestion des conflits. Selon elle, les femmes sont pressé que cette insécurité prenne fin car toutes les familles souffrent de cette situation qui a détruit considérablement l’économie locale.

Dramane Coulibaly

Source : (AMAP)